
1-01 An Unearthly Child
de Anthony Coburn (4 épisodes)
Réalisation : Waris Hussein
Ian Chesterton et Barbara Wright, deux profs de lycée de 1963, se posent des questions sur une de leurs élèves, Susan, qui sait tout sur certaines choses et rien sur d’autres. Alors qu’ils la suivent jusqu’à chez elle, ils rencontrent le Docteur, son grand-père. Forçant l’entrée d’une étrange cabine téléphonique, ils se retrouvent dans un lieu plus grand à l’intérieur, que leur jeune élève nomme TARDIS (time and relative dimension in space). Afin qu’ils ne viennent pas les dénoncer, le Docteur embarque les deux profs et le groupe se retrouve en un clin d’oeil en 10000 avant J-C. Les voilà face à une tribu au beau milieu d’une guerre de succession qui pourrait se résoudre par l’homme qui saura refaire un feu. Les quatre se retrouvent malgré eux prisonniers des hommes des cavernes.

-Je ne suis pas une ado normale. La preuve, je surjoue à fond l’ado!
Un premier arc un peu longuet, du fait du tournage quasi-théâtral de l’époque, en caméra fixe. Il s’en dégage une impression de langueur en dépit de bonnes idées. Arthur C.Clarke n’est toujours pas passé par là avec son mix préhistoire/S.F mais on retrouve un peu de l’esprit de son futur 2001 dans cette histoire de premiers Hommes confrontés à une force supérieure (celle d’Hommes de 1963). Il y’ a un effort pour rendre crédibles les réactions des hommes préhistoriques, mais l’intention passe souvent à coté. Le Docteur est un personnage qui n’a pas de psychologie définie, mais il semble doué d’une certaine ingéniosité et de nombreux défauts. Il n’a pas encore d’attributs extraterrestres et semble être rien de plus qu’un vieil homme un peu fêlé vu à travers les yeux des deux nouveaux arrivants.

William Russell est mis en valeur dans le rôle de l’anglais moyen instruit, viril, empathique et juste (on retrouvera cette figure dans la première saison de Chapeau melon et bottes de cuir) et il se pose dès le départ en contrepoids de ce vieux Docteur un brin pleutre, fatigué (le comble pour des débuts !), égoïste et peu sympathique. On a tout de même le plaisir de découvrir le moment où le TARDIS s’est figé dans une cabine de police des 60’s et d’entendre déjà dans sa version finie le thème de Ron Grainer.
Note de l’épisode (N) : 6/10
Note d’intérêt pour la mythologie de la série (IM) : 10/10
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