2-04 The Romans
De Dennis Spooner (4 épisodes)
Réalisation : Christopher Barry
Le Docteur, Ian, Barbara et Vicki passent un mois en Rome Antique à Assisum, des vacances bien mérités pour les deux professeurs vétérans du voyage temporel, et qui ferait une belle destination pour une sortie scolaire (ma foi, tant que c’est pas pour finir dans une arène). Mais c’est pas top pour Vicki qui pensait vivre des aventures plus excitantes pour son premier voyage. Aussi insiste t’elle pour accompagner le Docteur en ville. Alors que les deux fainéants se font enlever par des marchands d’esclave pour être revendus au prix fort, le Docteur est accidentellement pris pour un barde qui doit jouer de la lyre à la cour de Néron.

Barbara transforme Ian en romain.
Un arc romain rythmé, hilarant, allant droit au but et scénarisé avec brio. On aurait presque l’impression d’avoir fait un bond de quarante ans dans le temps, mais non, nous sommes là avec les mêmes héros, qui plus est avec un arc historique (livré par le scénariste de l’arc français). On commence fort en effectuant une matérialisation burlesque du TARDIS , puis en évacuant d’une ellipse intrigante les passages obligés de découverte de l’époque et de l’installation, et ça ne s’arrête plus. Barbara devient servante de Poppée, la femme de Néron, et se voit poursuivre des assiduités de l’empereur fou, avant d’être la cible des empoisonnements de l’impératrice. Ian devient successivement galérien, puis gladiateur, se retrouvant à se battre contre son meilleur ami devant Barbara. Vicki est elle-même bien plus facétieuse que Susan, ne se gênant pas pour inverser la potion d’empoisonnement destinée à empoisonner Barbara afin que ce soit Néron qui en profite. Débarrassé du fardeau de sa nièce, le Docteur s’éclate comme un fou avec Vicki et lui fait profiter d’une belle bagarre à poings nues ainsi que d’une scène où il fait semblant de jouer de la lyre, qu’il ne sait pas jouer, en leur faisant croire que seuls les plus délicats d’entre eux sauront apprécier.

Le Docteur et Vicky, sa nouvelle compagne / groupie
Le coté grotesque de Néron et de sa Cour ressort bien du ton Lubitschien de l’arc, autant que les intrigues qui peuplaient Rome semblent ici le lot quotidien. Cerise sur le gâteau, l’ironie veut que ce soit le Docteur, accidentellement, qui ait inspiré à Néron l’idée du grand incendie de Rome (qui dura six jours et sept nuits) afin que l’empereur puisse construire sa nouvelle ville. Le Doc et ses compagnons assisteront donc au début de l’embrasement. L’issue tragique pour les Chrétiens ne sera pas évoquée, mais juste suggérée par un personnage éminemment sympathique de l’arc, Tavius, dont la religion ne nous sera divulguée qu’à travers un plan discret sur sa croix. Enfin, le fait que le Doc/Vicki et Ian/Susan ne se soit jamais croisés pendant cette aventure à Rome sera un bon prétexte à conclure l’histoire sur la supposée oisiveté des deux professeurs, qui en ont pourtant vu autant que le Doc et sa nouvelle jeune amie !

L’empereur Néron et Barbara, dans un tête à tête embarrassant.
Note de l’épisode (N) : 8/10
Note d’intérêt dans la mythologie de la série (IM) : 3/10
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