9-01 Day of the Daleks
De Louis Marks (4 épisodes)
Réalisation : Paul Bernard
Les tensions mondiales pourraient mener à une troisième Guerre Mondiale. Le diplomate Sir Reginald Styles convoque ses homologues de tous pays pour une conférence de paix qui aura lieu à son Manoir. Témoin de l’apparition furtive d’un homme du futur, il actionne la procédure qui permet l’intervention de UNIT. Jo et le Docteur arrivent sur les lieux pour constater que le diplomate est peu coopératif. L’homme du futur est retrouvé grièvement blessé (par une étrange bête du futur, mais seul le spectateur le sait). Un de ses accessoires attire l’attention du Docteur. Il s’agit d’une petite machine à remonter le temps. Durant la nuit suivante, une escouade apparaît au Docteur, qui tente de subtiliser la machine. Jo veut les en empêcher et est propulsée au 22ème siècle. Ces hommes et cette femme sont en fait un groupe de rebelle venant de cette époque. Ils tentaient de supprimer le diplomate qu’ils pensent responsables de l’explosion qui eut lieu durant la conférence de paix et qui entraîna de multiples guerres qui offrirent un terrain propice à l’invasion de la planète par des Daleks. Ceux-ci réduisirent la planète en esclavage. Jo se fait accueillir très cordialement par le Contrôleur qui collabore avec les Daleks.
Le Docteur explique à Jo que son nouvel ami est un collabo.
Cette saison 9 démarre avec le grand retour des Daleks, disparus depuis l’épisode Evil of the Daleks cinq ans auparavant. L’idée du retour des affreux de Skaro n’est pas à mettre au crédit du producteur Barry Letts, rétif à un retour d’un symbole de l’ancienne époque, mais à la direction de la BBC. Et la couleur leur sied plutôt bien. Ce n’est d’ailleurs pas la première incursion colorisée des premiers grands ennemis du Docteur puisqu’ils ont déjà eu cet honneur dans les films hors continuité et indépendants avec Peter Cushing (Dr Who contre les Daleks et les Daleks envahissent la Terre). Aux commandes de ce Day of the Daleks, un scénariste qui n’a plus écrit pour la série depuis bien plus longtemps et une idée de scénario qui traînait dans les tiroirs depuis 1970. Au programme un nouveau saut dans le temps qui prouve une nouvelle fois que les producteurs ont envie de quitter le statu quo de Three à notre époque, ou bien furent-ils forcés de faire ainsi pour ne pas répéter une nouvelle invasion de la Terre du présent. L’incursion des Daleks est peu originale et repose sur les analogies habituelles au III ème Reich, offrant néanmoins un personnage de collabo traité en dehors des stéréotypes. Les éléments annexes sont eux, bien plus réjouissants.
Les Daleks rattrapent leur retard dans la série. Ca va être difficile avec les épisodes perdus.
Le début de l’arc joue sur une bonne partie des éléments introduits depuis les débuts du troisième Docteur, poursuivant sur l’explication scientifique de phénomènes paranormaux (ici des prétendus fantômes qui sont des voyageurs du futur). Il nous oriente sur une histoire de manoir hanté pour bifurquer sur l’apparition habituelle des Daleks en fin de premier épisode et virer vers de la S-F pur et dure. Des rebelles qui envoient une équipe dans le passé pour supprimer l’élément qui a conduit à la faillite de leur monde : L’idée est attrayante, d’autant plus qu’elle produira de beaux spécimens des années plus tard (Terminator en tête). L’exécution est plus discutable en ce que la cause de la venue des rebelles n’est exposée qu’en deuxième partie d’arc, laissant un flou un peu préjudiciable sur les premiers épisodes. Le scénario va cependant plus loin en introduisant un beau paradoxe temporel en ce que les rebelles ont eux-mêmes bêtement provoqué l’explosion qui a mené à leur monde. On termine joyeusement par une démonstration par le Docteur que le temps peut bien être réécrit ! Le verrou qui empêche le voyageur temporel d’intervenir dans sa propre ligne temporelle, est lui aussi abordé et baptisé effet Blinovitch, avec démonstration à la clé.
De quoi tester l’adage « on n’est jamais mieux servis que par soi-même »
N : 7
IM : 7
Votre commentaire