9-04 The Mutants
De Bob Baker & Dave Martin (6 épisodes)
Réalisation : Christopher Barry
Après avoir été leur agent, le Docteur devient le livreur des Time Lords. Il est transporté au trentième siècle dans une base en orbite de la planète Solos, avec pour mission de mener une étrange boîte à un destinataire inconnu. Les humains de la base, les Overlords exploitent les mines de la planète et laissent les soloniens muter en des bébêtes pas très jolies à force d’absorber les radiations de la surface. Ne pouvant plus supporter ces conditions de vie, le solonien Ky décide de mener une révolte. L’administrateur de la Terre est tué lors d’un discours et Ky est accusé. Mais le coupable est en réalité le Marshall, qui peut ainsi détenir les pleins pouvoirs et mener à bien ses plans de conquête de la planète et souhaiter bon vent aux soloniens. Mais le Docteur, Jo et la boîte offerte par les Time Lords ne sont pas du même avis.
King For a Day. Fool for a Lifetime.
The Mutants démarre comme un arc dénonçant l’appartheid. Les différents transmats (outil de téléportation) conduisant au même endroit pour les Overlords et les soloniens rendent la métaphore plus qu’évidente tandis que le background de l’histoire renvoie une nouvelle fois à l’exploitation des richesses des pays du tiers-monde par les superpuissances. Peu à peu, le discours anti-ségrégationiste cède la place à une fable S-F sur la nécessité de laisser les autres peuples accéder au niveau d’évolution qui est le leur, qui n’est pas forcément celui de celui qui se croit dominant. Les Soloniens ne sont en fait pas victimes de radiation, mais accomplissent un cycle d’évolution dont les vilaines bêtes ne sont que la chrysalide. A Ky, le destinataire du paquet des Timelords, d’accomplir au final cette transformation en être étonnamment supérieur grâce au travail du sympathique professeur Sondergaard. Sur le papier, l’histoire semble plutôt inspirée mais l’exécution pêche par manque de rythme, de contenu (trop de remplissage sur six épisodes), de personnages consistants, de bons acteurs (hors Jon Pertwee et Kathy Manning) et surtout de fantaisie.
Jo fait un bad trip
Il y’a cependant quelques à coté qui sauvent l’arc. Le plus notable est le travail bizarre et coloré effectué par le chef op’ qui devait avoir avalé un bon acide durant le tournage. De par ses éclairages, les grottes radioactives sont totalement autres et la réalisation de Christopher Barry permet de transmettre la confusion et le mal qui étreint les humains qui y pénètrent. Le Docteur y sera bien sûr hermétique. Jo est encore une fois à son aise dans l’aventure et on la verrait bien décoller une fois pour toute dans l’espace avec le Docteur. L’absence d’UNIT pour la troisième fois consécutive force à se demander pourquoi tant d’efforts ont été déployés à développer de nouveaux personnages de l’unité la saison dernière. A force de répétitions, on se demande aussi où est passé le regain de créativité qui avait accompagné la saison précédente.
le fabuleux destin des cafards humains
N : 5
IM : 2
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