9-05 The Time Monster
De Robert Slotman (et Barry Letts) (6 épisodes)
Réalisation : Paul Bernard
Sous une fausse identité, le Maître a construit une nouvelle machine, le TOMTIT qu’il compte lancer avec l’aide de ses deux assistants, Ruth Ingram et Stuart Hyde. Elle permettra de faire disparaître des objets dans les interstices du temps. Le Brigadier et le sergent Benton arrivent sur les lieux pour la démonstration tandis que Jo et le Docteur sont alertés en suivant la trace du TARDIS du Maître. La machine fait vieillir Hyde de plusieurs dizaines d’années et il ne cesse de prononcer le nom de Chronos. Le Docteur comprend que le TOMTIT a été crée pour appeler ce Chronos, une créature située dans les interstices spatio-temporels et qui se nourrit du temps. Il pourrait mettre fin à l’univers tout entier, ce qui arrangerait bien le Maître, qui veut régner même si c’est sur du vide. Le Docteur décide de construire avec les deux assistants une nouvelle machine qui pourrait contrer celle de son homologue mégalo tandis que ce dernier fait apparaître à notre époque un grand prêtre de Poséidon de la cité d’Atlantide qui possède une partie du cristal qui permettra de contrôler Chronos.
Lorsque vous tuez le temps, Chronos le mange (miam!)
The Time Monster prouve encore une fois que les fins de saison du troisième Docteur sont les meilleurs morceaux. Il venge aussi d’une saison 9 bien tiède, apportant une bourrasque d’originalité tantôt maîtrisé, tantôt anarchique, mais qui a le mérite d’exploiter pleinement le potentiel de la série. Ainsi trouvons-nous dans cet épisode des jeux temporels à base de TARDIS poupées russes, de collisions spatio-temporels, d’intrusions d’éléments d’époques différentes à l’époque (presque) présente de la série. Le Chronos, titan de la mythologie grecque, se pose comme la première créature chronovore (qui se nourrit du temps) de la série, bien avant les anges pleureurs de Moffat. Cette nouvelle incursion dans la superstition rationalisée est conduite par le même scénariste que The Daemons, qui s’en sort une nouvelle fois très bien. Les défauts de l’arc se trouvent principalement dans sa dernière partie, durant la visite du Maître sur Atlantide, qu’il finira par détruire par son invocation de Chronos. On oubliera que la série avait déjà justifié différemment la fin d’Atlantide dans The Underwater Menace et The Daemons, mais pas que cette incursion rare dans le passé a le même goût de pré-fabriqué (Minotaure mis à part) que les épisodes de l’époque Hartnell.
Le Docteur bougon du début de la saison 7 a bien changé. Cherchez la femme.
Ce dernier arc de la saison permet le retour d’UNIT, avec un Brigadier qui semble avoir perdu sa patience vis-à-vis du Maître et qui perdure dans le rôle de Lestrade du Docteur. Benton est mis en avant un peu plus que son capitaine Yates (qui réussit néanmoins à avoir un cliff rien que pour lui). Il sera d’ailleurs un bel élément comique, redevenant un bébé au contact des expérimentations sur la machine temporelles. Le lien entre le Docteur et Jo est une des seules vraies choses qui aient été développées durant cette saison et il ressort encore grandi de cet épisode. La pistonnée peu forte en science est plus intrépide que jamais consent à de lourds sacrifices, quitte à supprimer sa vie pour sauver l’univers. Elle rappelle parfois Rose, si elle ne l’a pas influencée. Roger Delgado est une nouvelle fois royal dans le rôle du Maître, nous faisant oublier cette éternelle dynamique qui réduit le personnage aux mêmes types d’échange avec le Docteur. Et puis il y’a le TARDIS, que le Docteur désigne enfin par « elle » et qui apparaît comme un personnage à part entière capable de sauver la mise à nos héros ou bien d’influencer le temps. Et ceci quarante ans avant l’épisode signé par Neil Gaiman !
Deux TARDIS, deux Timelord. On remet ça pour la saison prochaine?
N : 8
IM : 7
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