11-05 Planet of Spiders
De Robert Sloman (6 épisodes)
Réalisation : Barry Letts
Mike Yates, qui n’est plus lieutenant suite à la débâcle des dinosaures, donne rendez-vous à Sarah Jane dans le centre de méditation bouddhiste où il compte se reconstruire. Il soupçonne qu’il se passerait en ces lieux des événements pouvant intéresser UNIT. Ils sont tous deux témoins d’une étrange cérémonie qui font apparaître une araignée géante. Celle-ci s’accroche au dos de Lupton, le plus ambitieux de la bande, lui ordonnant d’aller chercher un cristal bleu de Metabilis III. Pendant ce temps, Le Docteur, le Brigadier et Benton reçoivent un courrier de Jo Grant avec le cristal que le Docteur lui avait offert pour son départ. Elle ne peut le garder car il est considéré comme néfaste par les indiens d’Amazonie (lieu où elle s’est établie avec son mari). Le Docteur le montre à un medium avec qui ils discutaient et celui-ci meurt subitement. Le cristal de Metabilis III que l’araignée recherche n’est autre que le cristal du Docteur, qu’il avait volé quelques temps auparavant sur la planète et qui a le pouvoir d’augmenter la perception de l’esprit de celui qui regarde en lui. Lupton pénètre dans le QG d’UNIT et vole le joyau à son tour. Une folle course poursuite s’ensuit, qui conduit le Docteur et Sarah Jane au monastère. La compagne assiste à un autre rituel qui transporte Lupton sur la planète Metabilis III et elle ne tarde pas à le suivre. Là-bas, d’autres araignées les attendent pour récupérer la précieuse pierre, qui a entre-temps été usurpé par un simple d’esprit.
Un peu de silence je regarde le dernier épisode de Three.
Non. J.R.R Tolkien n’est pas à l’origine de cet arc final du troisième Docteur. On y trouve certes un joyau parmi d’autres qui apporte un pouvoir démesuré (un des anneaux ?), une araignée gigantesque (Arachne?), un gentil simplet (un hobbit ?) mais c’est bien Robert Sloman aux commandes. Le même Sloman qui a livré la plupart des derniers épisodes de saison de Three, parmi les meilleurs de la série. On lui pardonnera donc ses emprunts – il faut bien s’inspirer de quelque chose ! – et on louera la continuité de cet arc avec ses précédents dans lesquels il avait déjà introduit le cristal et longuement évoqué les visites du Docteur sur la fameuse planète. Il est aussi judicieux d’avoir fait revenir les gars de UNIT et d’avoir apporté une sorte de rédemption à Yates, de nous donner des nouvelles de Jo Grant (elle nous manque beaucoup) et de faire partir le troisième Docteur de cette manière. Il était à l’origine prévu de faire revenir le Maître, ce qui fut impossible suite à la mort de Roger Delgado. Les araignées géantes dont l’esprit a été façonné par les cristaux n’ont rien à lui envier, puisqu’après avoir asservi les hippies du futur qui les ont amené sur la planète, elles sont décidées à conquérir des mondes. Rien de moins. Le Docteur lui-même se fait avoir par la connaissance que peut lui apporter ce cristal, l’ayant vilement dérobé pour, pensait-il, servir ses recherches. Le voilà directement responsable de tout l’imbroglio de cet arc. Nous faisons également connaissance avec le vieux mentor du Docteur sur Gallifrey, K’ampo Rimpoche, qui avait été évoqué dans The Time Monster et qui pilote le centre de méditation dans l’ombre, à l’abri des Time Lords. Il fera comprendre à son disciple à quel point son avidité a eu des conséquences néfastes et il l’amènera à affronter le lieu qui forcera sa régénération.
La Reine des araignées possède Sarah Jane – Aux origines de l’insecte de Donna Noble
Bien qu’annoncée précédemment par Sloman, l’apparition de K’ampo Rimpoche dans le pays d’élection du Docteur paraît un peu hasardeuse, mais elle est habile à ce niveau de l’Histoire, puisque permettant enfin d’introduire une explication de la régénération du Docteur, art que le vieux sage maîtrise comme jamais le Docteur ne l’a encore maîtrisé (même pas en 2017). Il est ainsi capable de faire apparaître une projection de lui avec l’apparence de sa future enveloppe. De retour sur Terre grâce au TARDIS, le Docteur n’a d’autre choix que de changer de peau devant Sarah Jane Smith et son vieil ami le Brigadier, qui n’est plus à une génération près ! Planet of the Spiders est loin de valoir le dernier épisode de Patrick Troughton. Il comporte quelques facilités dans l’alternance UNIT / monastère / planète dominée par les araignées et dans les péripéties qui tranchent avec l’originalité des épisodes précédents de Sloman. Mais le lien narratif qui nous est offert et quelques scènes bien ficelées avec les vilaines bébêtes à huit pattes (brrr l’araignée sur le dos de Sarah Jane) relèvent de temps à autre le niveau. Il en ressort un bon ressenti pour la sortie de notre Docteur le plus Holmésien. La pugnace Sarah Jane Smith est toujours là, UNIT et le Brigadier restent heureusement fidèles au poste et Tom Baker fait son apparition pour un run qui va durer jusque dans les années 80.
Un Boss avec huit pattes bien enflées et un melon gros comme une pastèque.
N : 7
IM : 8
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