13-03 Pyramids of Mars

13-03 Pyramids of Mars

de Stephen Harris (Robert Holmes & Lewis Greifer)

Réalisation : Paddy Russell

Déviés de leur trajet vers le Londres du XXe par une force surprenante, le Docteur et Sarah Jane se retrouvent en 1911 à l’endroit où se situera le QG d’UNIT six décennies plus tard. Les lieux appartiennent alors à la famille Scarman et sont le théâtre d’un bien étrange culte mené par l’égyptien Ibrahim Nahmin, le second de l’archéologue Marcus Scarman. Inquiets de l’absence de nouvelles de Marcus, son frère Laurence et le docteur Warlock viennent quérir des nouvelles, mais ils ne tardent pas à être violemment éconduits par l’égyptien. Marcus Scarman est en fait sous le contrôle de Sutekh (Seth), officiellement dieu égyptien, officieusement extra-terrestre Osirien doté d’une force incommensurable. Il fut en des temps reculés emprisonné par Horus et son armée. Ayant réussi à ouvrir un tunnel spatio-temporel jusqu’à 1911, il compte bien utiliser Marcus Scarman et des momies robots pour lancer un missile qui le délivrerait de sa prison martienne. Conscient qu’il n’a jamais affronté d’ennemi aussi puissant, le Docteur décide avec Sarah Jane et Laurence Scarman de s’opposer à Sutekh et de prévenir ainsi la destruction de toute vie dans l’univers.

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She’s a lady woooo she’s a lady

Derrière Pyramids of Mars se trouve une nouvelle fois un scénario original (de Lewis Greifer, un des jeunes apports à la série qui avait auparavant écrit sur « Le Prisonnier ») réécrit presque de fond en comble par Robert Holmes. Il est intéressant d’imaginer que le scénariste avait au départ prévu une histoire qui se déroulerait avec UNIT, parlait de la destruction de la lune et verrait mourir le Brigadier. Le script-editor a déjà décidé de rompre avec UNIT et lance même sa note d’intention par les mots du Docteur au début de l’épisode, qui insiste devant Sarah Jane sur le fait que l’Organisation n’est plus son affaire. Cette réécriture mène cependant à un excellent épisode qui utilise avec brio la croyance égyptienne pour la retourner en visite extra-terrestre, et ce près d’une vingtaine d’années avant le Stargate de Roland Emmerich. Installée en 1911, la menace de l’ombre de Sutekh distille une atmosphère de malaise qui renvoie autant aux films de Malédiction qu’à La Momie du studio Universal. L’enjeu est très bien posé et on frissonne pour nos héros jusqu’aux dernières minutes.

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Marcus Scarman, celui des deux frangins qui supporte le moins les rayons UV

Pyramids of Mars est aussi un épisode qui multiplie les références au passé de la série, comme s’il cherchait à se positionner dans une histoire globale (la robe de Victoria, la référence à Exxilon, la précision sur les 750 ans du Docteur) tout en étonnant par les prises de risques pris pour porter sa pierre à la mythologie. Alors qu’ils ont rejoint le TARDIS, le Docteur va jusqu’à montrer à Sarah Jane et au sympathique Laurence Scarman (qui aurait fait un bon second compagnon) un futur hypothétique décrivant la victoire de Sutekh. Robert Holmes n’hésite pas non plus à affirmer que les Osiriens étaient bien plus puissants que les TimeLords ne le seront jamais ou à proposer un portail temporel au sein d’un sarcophage (Moffat approved!). L’impétueuse Sarah Jane se jette dans la bataille tandis que Four se cherche un peu. Tom Baker semble mettre plus en avant la gravité de son Docteur, généralement pour le meilleur.

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Sutekh et sa porte des étoiles qui mène aux années disco

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