14-03 The Deadly Assassin

14-03 The Deadly Assassin

De Robert Holmes (4 épisodes)

Réalisation : David Maloney

Convoqué par les TimeLords, le Docteur a une vision de lui-même en train de tuer son président lors d’une cérémonie officielle dans le Panopticon (espace officiel de Gallifrey). Il décide de prévenir le danger, mais ne tarde pas à être poursuivi par les siens pour cause de son passé de criminel. Pendant la cérémonie de démission du président, le Docteur perçoit une menace venant de la caméra du présentateur couvrant l’événement. Alors qu’il cherche à contrer le tueur, un tir atteint le président et le tut sur le coup. Le Docteur est pris sur le fait. Le chancelier Goth, probable successeur du défunt, suggère de le vaporiser sans témoin avant la cérémonie de passation. Mais le Docteur parvient à s’en sortir en se présentant à son tour à la présidence, ce qui lui fait bénéficier d’une immunité pour quarante-huit heures. Aidé du Castellan Spandrell, il ne tardera pas à se rendre compte que le Maître est derrière le complot et il devra l’affronter sur son terrain pour sauver sa peau et mettre à jour une conspiration qui touche de hauts officiels du gouvernement des Seigneurs du Temps.

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Grandeur et Décadence. Le Maître après plusieurs opérations de chirurgie esthétique ratées.

Suite au départ de Sarah Jane, Robert Holmes et le producteur Phillip Hinchcliffe accordent à Tom Baker un épisode en solo. Hinchcliffe est à l’origine de cette histoire de complot dans la veine d’ Un crime dans la tête de John Frankenheimer et qui reprend inévitablement les circonstances de l’assassinat de JFK (qui fut, rappelons le, assassiné le jour de la diffusion du premier épisode de la série). Robert Holmes va jusqu’à inclure le terme CIA en dénomination de l’agence d’intervention céleste qui libéra le Docteur de son exil terrestre. The Deadly Assassin est un condensé de mythologie des TimeLords, dispersant des éléments qui seront pour beaucoup repris par la suite. On y apprend qu’en dehors de la Présidence, du Cardinal et du Haut Conseil, les TimeLords sont séparés en maisons. Le Docteur ferait lui-même partie de la maison des Prydoniens. On y parle de Rassillon, le fondateur des TimeLords, ainsi que des treize régénérations des seigneurs du temps (détail qui perdure jusqu’à la réalisation de cette ultime régénération par Matt Smith). Tous ces détails sont plus ou moins bien amenés, mais laissent à voir une société sur le déclin et corrompue qui ne maîtrise plus la technologie comme elle a su la maîtriser par le passé et qui rappelle un peu trop les sociétés terriennes. On regrettera que les duperies du Maître passent aussi facilement sur les Gallifreyen, un peuple censé être omniscient et ayant eu la capacité d’isoler le Docteur sur Terre pendant plusieurs saisons. Ici nous apprenons qu’ils peuvent le retrouver dans l’Espace-Temps en un clin d’œil, mais qu’ils sont incapables de prévenir l’acte crapuleux d’un des leurs ou un simple vol de dossier d’identification. L’élite supérieure de l’univers en prend un coup !

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Quand Doctor Who devient un survival hard boiled

S’ils contrarient un peu la mythologie telle qu’installée auparavant, ces détails n’affectent pas l’épisode dans le fond. Le retour du Maître, même en piteux état, fait bien plaisir. Et ce même si on sait qu’on aura plus le plaisir de voir Roger Delgado dans ce rôle. La deuxième partie de l’arc amène vers l’exploration de la machine qui détient la mémoire des Time Lords. Piratée par  le Maître qui en a fait un univers qu’il contrôle, cette Matrice avant l’heure devient le lieu d’affrontement entre Four et le lieutenant du Maître responsable de l’assassinat du Président. Pendant plus d’un épisode, le spectateur se retrouve plongé dans une sorte de jungle dans une poursuite citant allègrement la mort aux trousses ou les chasses du comte Zaroff. La description de cet univers virtuel est d’autant plus étonnante qu’elle se situe à une époque où les possibilités des ordinateurs commençaient à peine à être explorées, vingt ans avant le film des Wachowski et une poignée d’années avant l’émergence du mouvement cyberpunk (Neuromancien de William Gibson sortit en 1984). Elle renvoie aussi malgré elle à une autre matrice Whosienne dans laquelle River Song finira ses jours sous la plume de Steven Moffat. Cet arc instructif et atypique se conclura en n’évitant pas le grand guignol et les facilités, notamment par un effet d’annonce carrément over the top. Four voyagera t’il seul avec le Maître à ses basques pour le reste de la saison ou dénichera t’il un(e) remplaçant(e) à Sarah Jane ?

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Four prêt à affronter l’agent Smith et les steaks factices

N : 8

IM : 10

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