15-02 The Invisible Enemy
de Bob Baker & Dave Martin (4 épisodes)
Réalisation : Derrick Goodwin
A une époque où les hommes colonisent l’espace à tout va, l’ordinateur de bord d’un vaisseau, puis ses occupants sont infectés par un étrange virus transmis par des ondes. L’infection contamine aussi le TARDIS qui passait dans le coin, puis touche le Docteur. Du fait de son incroyable intelligence, le TimeLord a été choisi pour accoucher du noyau de la forme de vie qui, dans la grande tradition des vilains mégalos, est bien décidée à conquérir le monde macro. Rejetée par le virus, Leela est quand à elle déclarée comme un « rejet » et poursuivie pour être tuée. Elle parvient à faire échapper le Docteur et le conduit sur son conseil à la station médicale la plus proche, sur la base de Titan. Là, ils font connaissance avec le Professeur Marius, spécialiste des pathologies extraterrestres et de son fidèle assistant K9, un ordinateur sous forme de chien utile en toute circonstance. Alors que le Docteur se bat contre le virus, Marius réalise des clones du Docteur et de Leela, puis les miniaturise afin qu’ils puissent repérer la source du problème dans le corps du Docteur et ramener un antidote. Pendant ce temps, les hommes à la botte du virus cherchent toujours les intrus.
L’ennemi pas si invisible que ça
Fidèles au poste de scénariste de Dr Who depuis des années, Bob Baker et Dave Martin servent un scénario fourmillant d’idées. Ils intègrent intelligemment à la menace l’opposition entre l’instinctive Leela et le Docteur en proposant un virus qui se transmet par l’intelligence. Le Docteur aura beau qualifier sa compagne de « sauvage », elle saura utiliser ses dons de traqueuses et ses instincts de prédatrices pour sortir le Time Lord du triste destin qui l’attend. La deuxième partie reprend à son compte Le voyage fantastique de Richard Fleisher. Mais l’intention est bien meilleure que le résultat qui propose en guise de visite du corps d’un Time Lord des décors qui peinent à reproduire la matière organique et un milieu étonnamment calme (en dehors de cinq boules qui se battent en duel). Le crustacé viral qui a élu domicile dans le cerveau du Docteur finit par être agrandi par la machine et se révèle être une des créatures les plus risibles de la série. Même si nous sommes encore loin de The Web Planet niveau mauvais goût, les acteurs méritaient un oscar pour avoir conservé leur sérieux lors des scènes où la crevette vocifère. The Invisible Enemy est un arc très particulier en ce qu’il voit débarquer un compagnon majeur qui devrait booster sérieusement les arcs à venir…l’intéressé ne me contredira pas.
Affirmative !
K9 prend ses quartiers avec tranquillité et professionnalisme, bien aidé par Leela qui s’entiche très vite du chien robot, avant que ce ne soit le Docteur qui réalise son utilité, qui pourrait bien dépasser la simple résolution du problème du moment (officieusement, la production voulait rentabiliser le canin). Il n’y’aura pas d’effusions avec son maître, celui-ci le cédant de bon cœur aux occupants du TARDIS car il doit regagner la Terre, où il retrouvera vraisemblablement d’autres compagnons à quatre pattes. Tout cela présage du bon pour la suite car la dynamique du trio éclipse à elle-seule les défauts des effets spéciaux et le coté cheapos de l’arc. Et nos amis de retrouver la bonne vieille console du TARDIS qu’on avait remplacée depuis Pyramids of Mars par un poste secondaire d’un goût victorien plus douteux .
La crevette : La garantie d’un tournage dans la bonne humeur
N : 7
IM : 7
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