15-05 Underworld
De Bob Baker & Dave Martin (4 épisodes)
Réalisation : Norman Stewart
En zone vide au bord de l’univers, Le Docteur, Leela et K9 parviennent à capter une trace de vie : Un vaisseau, le R1C qui est occupé par quatre Minyens. Ceux-ci n’ont aucun mal à identifier le Docteur comme un TimeLord. Les siens étaient jadis intervenus sur la planète Minyos en leur offrant une technologie que les Minyens utilisèrent pour s’entretuer. Les quatre parvinrent à se sauver et depuis lors, ils poursuivent une quête visant à retrouver P7E, un module qui transporte la base génétique de leur race éteinte. Cette quête qu’ils ont pu poursuivre pendant plusieurs millénaires grâce à la technologie de régénération cellulaire des TimeLords semble toucher à sa fin. Localisant P7E, ils découvrent que sa densité a attiré les comètes alentours pour en faire le centre d’une planète. Cette planète est commandée par un étrange oracle, leader des Sheers qui traitent en esclave les Trogs (pas le groupe, le peuple). Le Docteur et ses compagnons vont tenter d’aider les Minyens à retrouver P7E tout en empêchant l’exécution du papa d’un Trog qui s’est soulevé.
En apesanteur mais pas trop, parcequ’il faut descendre
Rien de nouveau, sinon les noms des planètes et des hommes qui changent. Underworld reprendra la classique opposition entre deux peuples dont l’un est maintenu en esclavage, ressortira un don technologie par les Time Lords qui a mal tourné (la leçon qui a visiblement conduit leur politique de non-intervention) , une menace d’exécution ainsi qu’une nouvelle machine mégalomane qui doit rappeler bien des choses à Leela. Cette routine n’est cassée que par le premier épisode dans l’espace qui présente les éléments qui seront les plus intéressants pour la suite et approfondit suffisamment l’équipage du vaisseau pour qu’on ait envie de les suivre. Nous assistons à une belle agglomération d’astéroïdes et à quelques plans de maquettes bien intégrées. Après avoir préfiguré l’odyssée de Lucas dans maints arcs depuis sa création, Underworld peut être vu comme le premier arc de Doctor Who post star wars. Un nouvel Espoir sortit en Angleterre à la même époque que sa diffusion. Résultat : mes lasers sont omniprésents, les nervis de l’Oracle interchangeables rappellent les stormtroopers et on sent qu’un pas a voulu être franchi au niveau du décor.
le diktat Star Wars impose plus de laser
Ce n’est cependant pas de Star Wars que s’inspire ce scénario, mais de Jason et la Toison d’or. A la vision, le rapprochement paraît improbable (Four fait bien de le préciser à la fin de l’épisode), mais Baker et Martin ont bien conservé différents passages de l’aventure en substituant aux éléments mythologiques des éléments futuristes. Les noms des membres de l’équipage renvoient quant à eux à Jason (Jackson, le capitaine), Orphée (Orfe), Heracles (Hercule) et Atalante (Tala). Le Docteur fait une référence au moment où il a aidé Ulysse, ce qui fait songer à la simplicité avec laquelle Ulysse 31 accomplira la même ambition de croiser mythologie et SF, ce que cet arc échoue globalement à faire. Underworld confirme un problème de dynamique entre le Docteur et ses deux compagnons. Le constant rappel du statut de sauvage de Leela et le relégage fonctionnel de K9, qui est pourtant d’une grande aide sur tous les fronts, font de Four un personnage suffisant qui aurait très bien pu voyager seul depuis le départ de Sarah Jane.
Jason…heu Jackson, un Trogs et Leela. Wild Things comin’!
N : 5
IM : 6
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