16-02 The Pirate Planet
de Douglas Adams (4 épisodes)
Réalisation : Pennant Roberts
Le Docteur, Romana et K9 II partent à la recherche du deuxième segment de la Clé du Temps sur la planète Calufrax, mais ils se matérialisent sur une autre planète, Zanak, qui a mystérieusement pris les coordonnées de celles-ci. Romana est arrêtée par la police locale et transportée jusqu’au Capitaine, un chef de gouvernement aux allures de pirate qui semble très mal gérer ses pulsions d’homicide. Le Docteur fait la rencontre d’une famille locale et apprend que la richesse réapparaît comme par magie sur cette planète. Alors qu’il aide le fils dans un état critique, ils sont attaqués par les Mentiads, un groupe de télépathes qui kidnappent le fiston, qui est en fait un des leurs. Ayant rejoint le pont de commandement du Capitaine pour libérer Romana, Four découvre que le Capitaine a le pouvoir de téléporter Zanak sur n’importe quel planète afin d’exploiter ses ressources minières, ce qu’il a fait avec la planète Calufrax. Les Mentiads s’organisent pour combattre le Capitaine alors que ses forces se dirigent vers la Terre pour exploiter le quartz.
The Pirate Planet est écrit par Douglas Adams, l’auteur du Guide du voyageur galactique (alors en gestation) et du feuilleton radio le guide du routard galactique qui l’a précédé. Une plume célèbre qui a été approchée par Robert Holmes avant son succès en 1976, mais fournit un scénario un peu trop cher pour le budget de la BBC. Même rectifié, le tir vise plutôt bien avec un épisode original et bien scénarisé. Si l’humour est moins présent que dans H2G2 , les relations entre le Docteur et Romana sont beaucoup plus dynamiques et les personnages typés (en premier le Capitaine pirate et son perroquet fatal) instillent un décalage comique plaisant à l’aventure. L’idée du déplacement de planète est ingénieuse et on la retrouvera d’ailleurs dans la saison 4 de la nouvelle série. L’arc jongle par ailleurs avec une multitude de concepts scientifiques dont une application assez jusquauboutiste de la théorie de la relativité qui fait sortir le Docteur de ses gonds.
Le Capitaine et son impitoyable perroquet règnent en tirant
De manière plus terre à terre, la planète Zanak s’assimile à une puissance impérialiste qui pillerait les ressources des territoires qu’elle a conquis. La couleur rouge de l’uniforme du pirate laisse peu de doutes quant au rapprochement avec l’ancien empire britannique, d’autant plus que nous découvrons que la personne qui tire les ficelles de la conquête est la vieille reine Xanxia qui a trouvé le moyen de s’incarner dans un corps plus jeune pendant qu’elle suspend indéfiniment l’heure de sa mort. La Reine a trouvé un moyen de contrôler physiquement son Général, mais celui-ci est moins passif qu’on ne le penserait. Ses multiples colères ne sont qu’un jeu qui dissimule un plan ingénieux pour la mettre en échec. Le rôle des télépathes serait celui d’une une sorte de balance qui maintiendrait le souvenir des planètes exterminés afin de leur rendre justice. Les multiples retournements de situation de The Pirate Planet sont parfaitement assimilés au scénario et les suspens sont habilement distillés. La quête du deuxième segment ne paraît alors qu’une justification du voyage et non une fin en soi.
Les télépathes peu bavards de la planète Xanax
N : 7
IM : 5
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