17-01 Destiny of the Daleks
De Terry Nation & Douglas Adams (4 épisodes)
Réalisation : Ken Grieve
Comment la princesse Aastra a-t-elle pu pénétrer dans le TARDIS ? La réponse est simple. Ce n’est pas Aastra mais Romana qui a opéré une régénération hasardeuse (on ne sait trop pourquoi) et a pris l’apparence de la princesse-clé. Le Docteur n’apprécie pas car on ne prend pas la peau d’une personne qui existe déjà, c’est pas très légal tout ça. On ne va pas lui dire qu’il s’assiéra lui aussi sur cette règle en ressemblant comme deux gouttes d’eau au romain Caecilius lorsqu’il entamera son nouveau cycle de régénération dans un village nommé Christmas. La nouvelle Romana est plus facétieuse (elle s’essaie à différentes incarnations devant le Doc. Comment ça c’est possible ?), moins sophistiquée, bien que gardant toujours l’attitude professionnelle et réfléchie que Mary Tamm avait bien su développer. Cette dernière quitta la série car elle reprochait au rôle de ne pas pouvoir être plus qu’une simple assistante. La toute mignonne Lalla Ward pourrait être un juste compromis entre la Time Lady et un type de compagne plus surprenante.
Exterminate Romanadvoratrelundar
Cette saison 17 voit l’arrivée de Douglas Adams en tant que script editor suite au sympathique arc qu’il avait scénarisé la saison précédente. Le père de H2G2 déroule le tapis rouge à Terry Nation pour le grand retour des Daleks – qu’on n’avait point revus depuis le très bon Genesis of the Daleks. Un tapis pas si rouge que ça car l’arc fut presque intégralement réécrit par Adams, convaincant Terry Nation qu’on ne l’y reprendrait plus à écrire pour Doctor Who. Le dernier arc du créateur des Daleks a dû pourtant beaucoup gagner de ces réécritures car il n’a pas hérité des longueurs de beaucoup d’arcs de Terry Nation. L’histoire est très simple : Les affreux de Skaro sont en guerre depuis des siècles contre les Movellans, une espèce de robots humanoïdes, sans qu’aucun des deux camps ne puisse faire la différence. Voyant leurs limites dans ce conflit, ils font un crochet par leur planète natale pour ressusciter leur créateur Davros qui détient seul la solution à l’upgrade qui leur donnerait l’avantage. Mais les Movellans les talonnent de près. Le Docteur et Romana se retrouvent coincés au milieu du conflit avec un équipage d’humains utilisés comme force de travail par les Daleks. Alors que Davros reprend les rennes du destin de sa création, les Movellans retiennent Docteur et Romana pour leur soutirer eux-aussi cet avantage.
Davros returns, ça c’est fort de café.
Dans une belle ironie du sort, il s’avère que c’est la logique qui bloque les deux camps et que le camp vainqueur ne peut être que celui qui parviendra à surprendre son adversaire en agissant n’importe comment…un peu comme le Docteur. Douglas Adams se débrouille très bien dans l’écriture de Four et parvient à rendre de beaux moments entre lui et sa compagne, comme cette scène de pierre / papier / ciseaux qui sonne décalée tout en servant admirablement le scénario. Le look disco tape à l’œil des Morvellans n’est pas du meilleur goût, il y’a des erreurs dans la caractérisation des Daleks (à la fois trop passifs et trop logiques) et on regrettera de ne pas voir K9 affronter les affreux de Skaro (le chien était un enfer logistique sur certains décors), mais Destiny of the Daleks ménage bien ses révélations et nous offre un retour à la hauteur pour les vilains robots. Davros finira cryogénisé, sans doute dans l’optique de le refaire rouler dans de prochaines aventures.
Whoo whooo who. Let’s all chant!
N : 7
IM : 8
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