17-05 The Horns of Nimon
De Anthony Read (4 épisodes) Réalisation : Kenny McBain
Peuple conquérant sur le déclin, les Skonnans ont placé leur confiance dans un minotaure venu de nulle part, le Nimon. Le grand-prêtre Soldeed organise des sacrifices d’humains de la planète voisine Aneth et des dons de cristaux pour honorer ce nouveau dieu, qui leur promet en échange un futur de grandes conquêtes. Mais un des vaisseaux transportant les don tombe en panne dans l’espace. Romana, le Docteur et K9 se matérialisent dans sa zone au moment où le TARDIS cesse de fonctionner. Menacés d’être attirés dans un trou noir, ils se raccrochent au vaisseau transporteur et rencontrent les jeunes gens qui vont être donnés en sacrifice, dont un certain Seth qui pourrait être le « sauveur ». Dans son antre, un labyrinthe hi-tech dont la sortie est aléatoire et invisible, le Nimon attend ses sacrifices qui ne viennent pas. Mais le grand prêtre ne sait pas que le minotaure n’est pas seul dans l’univers et que son peuple a la fâcheuse habitude de créer des trous noirs pour sauter d’un point à l’autre de l’espace et anéantir des civilisations auxquelles ils ont promis la lune (et plus). Skonnos sera la prochaine sur leur liste.
Une élégante passerelle offerte par TARDIS incorporated
Ancien script editor de Doctor Who, Anthony Read prend en main cet arc qui fait passer la série dans les années 80 (il fut diffusé entre décembre 1979 et janvier 1980). Le scénario de Horns of Nimon n’est guère révolutionnaire, puisque s’engouffrant dans les dangers de la religion, en l’occurrence d’une civilisation supérieure érigée en faux dieu qui ourdit de noirs desseins envers ses obligés. Un thème que Doctor Who a déjà exploré plus d’une fois. A l’image de Underworld qui adaptait Jason à la toison d’or dans le contexte de la série, cet arc transpose quelques éléments de l’histoire de Thésée et du Minotaure dans un univers S-F, dont le fameux labyrinthe. En outre, elle permet à la série de s’emparer du concept de trou de ver comme vecteur de voyage spatial des minotaures avant que Carl Sagan ne popularise cette utilisation des trous noirs pour le voyage spatio-temporel dans son roman Contact.
Le gang des minotaures, maîtres des trous de ver
Ces influences disséminées donnent un cachet sympathique à un arc qui aurait pu se noyer facilement dans la banalité. L’intrusion de Romana dans le monde que les faux dieux ont détruit précédemment, prophétie du futur proche de Skarros et des futures cibles, apporte un certain souffle à la dernière moitié de l’arc. Le Docteur a de son côté bien des soucis avec le TARDIS qui est dans un sale état durant la moitié de l’histoire, mais ça ne l’empêche pas de s’amuser un peu en agitant son écharpe rouge devant un minotaure (le fou). En clair, rien de bien neuf sous le soleil de Doctor Who, sinon quatre épisodes de bonne facture et plutôt classiques.
Le très expressif Soldeed, future inspiration du Profion de Jeremy Irons
N : 6
IM :4
Celui-ci est assez douloureux à regarder. J’adore le jeu de Tom Baker d’ordinaire, mais là il prouve que mal dirigé il peut partir totalement en roue libre… Quant au grand prêtre il est particulièrement insupportable. Si on y ajoute une intrigue banale et un rythme laborieux, on obtient un arc qui fait tâche dans une saison jusque là remarquablement homogène.
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