Well Well… Hail to THE GLORIOUS FIFTH !
19-01 Castrovalva
De Christopher H. Bidmead (4 épisodes)
Réalisation : Fiona Cumming
Contrairement à ce qu’aurait pu laisser penser l’harmonieux passage de témoin, la régénération de Four à Five se passe très mal. Adric, Tegan et Nyssa parviennent à éviter les forces de l’ordre et à transporter le Docteur dans le TARDIS, mais le Maître les suit de près. A l’intérieur, le nouveau Docteur délire et il devient urgent de le transporter dans la chambre Zero qui pourra lui donner suffisamment de calme afin qu’il remette ses synapses en ordre. Adric est malheureusement enlevé par le Maître qui s’en sert d’antenne de réception et de manipulation du TARDIS. Nyssa, Tegan et le Docteur inconscient dans la chambre Zéro font route vers le moment où s’est produit le Big Bang. Ils parviennent néanmoins à quitter ce moment avant l’explosion et font escale sur Castrovalva, terre de repos et de lecture qui semble, selon Tegan, le meilleur lieu pour que le Docteur puisse achever sa régénération en toute sécurité.
Il manque encore quelque chose. Peut-être une petite touche verte.
Une première aventure de Peter Davison qui fleure bon l’entre-deux. Difficile de vraiment caractériser ce Docteur lorsque sa désorientation lui fait revivre ses différentes époques, se confondre avec les attitudes et les catchphrases des Docteurs précédents et mélanger les
noms de ses compagnons. Cette crise d’identité saura combler votre serviteur pour qui la simple évocation de Jo, du Brigadier ou de Jamie met le sourire aux lèvres (nostalgie…). On retrouvera chez Ten une autre complication de régénération il faut le dire moins divertissante. La régénération de Five durera donc une grande partie de l’arc pour aboutir à un Docteur nettement plus conventionnel que l’incarnation de Tom Baker, mais aussi plus léger. Il prend le temps de choisir son costume et s’accorde quelques excentricités inédites tel que la lévitation. On voit également l’origine de son intérêt pour le céleri, qui deviendra l’attribut ornant son costume. Après tant d’années de Tom Baker 100000 volts, voir un peu de nonchalence et d’élégance apporte un souffle nouveau. Davison demeure néanmoins la seule véritable attraction d’un arc peu passionnant.
Pour une meilleure réception de l’intérieur du TARDIS, choisissez l’antenne Adric
Le Docteur, Nyssa et Tegan sont envoyés dans un monde qui ressemble encore une fois beaucoup à notre Terre (inspiré par une œuvre de l’artiste M.C Escher) et qui se révèle au final être une création du Maître. Celui-ci ambitionne d’y coincer le Docteur dans une occlusion récursive temporelle : un piège spatio-temporel qui pourrait être fatal à sa régénération. Les deux compagnes, bien que totalement différentes (l’une est terrienne, l’autre est d’une civilisation bien plus avancée) sont malheureusement interchangeables, la faveur du scénariste se tournant visiblement vers Tegan. En dépit de ses origines pacifiques, on peine à concevoir que Nyssa soit aussi calme et passive face au Maître, qui a pris l’enveloppe de son père et qui a détruit son monde. L’enlèvement du pauvre Adric remet en cause pour cet arc la dynamique des personnages et apporte un suspens qui permet de ne pas trop laisser le poids de l’épisode sur les épaules de Davison. Et le Maître de disparaître une nouvelle fois dépassé par sa création…Mais pour combien de temps ? A noter la présence d’un pré-générique, chose nouvelle dans la série classique.
N : 7
IM : 9
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