22-03 The Mark of the Rani

22-03 The Mark of the Rani

De Pip & Jane Baker ( 2 épisodes de 45 mn )

Réalisation : Sarah Hellings

Début du XIXème, village minier de Killingworth, Angleterre. Des mineurs jusqu’alors inoffensifs font preuve d’une grande agressivité, attaquant les machines et les hommes. Dans un contexte où la révolution industrielle et particulièrement les inventions de George Stephenson mettent en danger leur emploi, les habitants pensent qu’à l’instar des ludites, leurs revendications sont politiques. La raison de leur agressivité est à chercher auprès de la vieille femme qui tient les bains destinés à laver les mineurs. A peine ceux-ci sont-ils entrés dans l’établissement qu’elle les endort et pratique sur eux des expérimentations qui leur retirent la substance neurochimique provoquant le sommeil, leur veille constante conduisant à cette agressivité. Derrière le masque de la vieille se cache la Rani, Time lady qui fut exilé de Gallifrey et qui gouverne désormais la planète Miasimia Goria. Ayant privé les habitants de sa planète de sommeil, elle compte subtiliser suffisamment de substances du cerveau des terriens de cette époque pour réparer son erreur. Dans le TARDIS, le Docteur et Peri rencontrent une distortion temporelle qui les conduit à Killingsworth. Le Docteur se met aussitôt en tête de retrouver George Stephenson. Il fait la connaissance du propriétaire des mines, Lord Ravensworth, qui se méfie dans un premier temps de l’énergumène. Comptant profiter du boom de la Révolution industrielle pour satisfaire ses envies de pouvoir, le Maître a aussi atterri à cette époque. Il découvre la présence de Rani et lui propose de s’allier contre le Docteur.

2203Six auditionne pour Mary Poppins. Chim Chimney

The Mark of Rani introduit un nouvel hors la loi de Gallifrey, la Rani du titre, à qui Kate O’Mara prête ses traits très caractéristiques. Grande chimiste exilée suite à une malencontreuse expérience, elle n’a ni la mégalomanie du Maître, ni le coté frondeur philanthrope du Docteur. D’une grande neutralité morale, elle pratique une science sans véritable conscience, considérant toute créature humaine et animale comme du matériel pour ses recherches. Ainsi n’hésite t’elle pas à transformer un homme en arbre en jouant avec ses molécules, prétendant qu’il vivra mieux ainsi (c’est scientifique !). Maîtresse ès déguisements, la Rani se déplacerait d’une époque trouble à l’autre sans attirer l’attention sur elle. Kate O’Mara campe une femme intrigante, charismatique et glaçante qui n’a aucune peine à tenir la réplique à ses homologues gallyfreyiens. La réunion des trois outcats est l’occasion de beaux échanges qui donne une valeur ajouté à un arc qui aurait pu très vite devenir la nouvelle tentative du Maître de conquérir le monde. Le sort final réservé à la Rani et au Maître ne manque pas d’ironie.

2203BLes trois plus grandes hontes de Gallifrey

Mise à part cette nouvelle venue, les deux épisodes regorgent de parti pris intéressants. L’idée de faire un épisode sur l’agressivité de mineurs en plein Thatchérisme est pertinente. L’absence de manichéisme dans la représentation de la Révolution industrielle étonne d’autant plus (on est loin des épisodes des 70’s), la série se refusant à faire des parallèles grossiers entre l’absence de prise en compte des revendications des travailleurs en 1985 et la mécanisation rampante de l’époque traitée. La présence de la Rani, grande figure matriarcale opportuniste et dénuée de compassion envers les hommes au point de leur retirer le sommeil est à elle-seule assez parlante sur la perception de la première ministre. Chantre du progrès, Six voit d’un œil bienveillant l’ingéniosité de George Stephenson, qui serait amené un peu plus tard à inventer la Fusée, une des premières locomotives à vapeur et un point de départ vers les chemins de fer modernes. Doctor Who se permet de nous remettre (enfin!) en contact avec une figure historique par le biais de l’acteur Gawn Grainger qui excelle à faire ressortir les origines ouvrières de l’ingénieur. Quelques moments de ventre mou disséminés dans les deux épisodes viennent un peu ternir ce beau tableau, d’autant plus préjudiciables que le nouveau format semblait nous en préserver.

2203CRani, spécialiste dans la déco de TARDIS (elle a même une télécommande ! )

N : 7

IM : 7

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :