22-06 Revelation of the Daleks
De Eric Saward ( 2 épisodes de 45 mn)
Réalisation : Graeme Harper
Le Docteur amène Peri à Necros, sur le site d’une demeure funéraire nommée repos tranquille qui fut créée pour prolonger la vie des hommes afin de les réintégrer plus tard dans la société. Il compte y visiter le grand scientifique Arthur Stengos. A peine arrivés, ils sont attaqués par un homme mutant qui dit être le produit d’expériences du Grand Guérisseur. La fille de Stengos et un complice ont aussi pénétré dans le sanctuaire pour se rendre compte que le scientifique a été transformé en une créature difforme, sorte de chaînon manquant entre la tête humaine et le Dalek. Le Grand Guérisseur, qui n’est nul autre que Davros, se sert des humains de passage sur Necros pour les transformer en une nouvelle génération de ses créatures. Alors qu’il attend que le Docteur et Peri viennent à lui, Davros est la cible d’une de ses sous-traitantes dans la distribution de nourriture qui engage Orcini, un mercenaire et ancien chevalier d’un grand ordre afin de l’assassiner. Fait prisonnier, le Docteur se retrouve dans la même cellule que la fille de Stengos et son compagnon. Pendant ce temps, Peri sympathise avec un D.J nostalgique destiné à divertir et tenir informées les âmes de repos tranquille.
On a retrouvé le disc jockey des 80’s sur la planète Necros.
Revelation of the Daleks est le grand épisode 80’s des Daleks, inséré dans l’air du temps avec l’absence de complexe de cette époque et de ce fait condamné à vieillir très vite. L’élément véritablement kistch de l’arc est un disc jockey typique, en fait un homme du futur qui se serait pris d’affection pour la fin du XXème siècle sur la Terre. Entre deux monologues, il passe a wither shade of pale de Procol Harum et des tubes d’Elvis Presley (les négociations de droits ont dû monter haut). Si la perspective d’une telle nostalgie dans un futur aussi avancé est improbable, Peri est ravie de retrouver un vestige de l’époque qu’elle a laissée derrière elle. Tout comme l’ont sans doute été les spectateurs de l’époque raccolés dans cette optique. Mais l’arc sait aussi se saisir du meilleur des années 80, en l’occurrence une S-F décomplexée qui a de loin dépassé Star Wars et qui vire parfois vers le Dune de Frank Herbert, à moins que l’héritage Pythonien ne soit partiellement responsable de ces débordements. Le lubrique Jobel ou l’écuyer Bostock, personnages haut en couleur et loin d’être glamours, viennent apporter un peu de sel à l’épisode, tandis que le mercenaire- chevalier en rédemption apporte une touche d’héroïsme qui semble venue d’un autre temps et qu’il s’emploie lui-même à tempérer.
Jobel a refusé l’immortalité. Un choix peu judicieux à cette époque de Doctor Who.
La noirceur de l’ère de Five a inévitablement insinué la touche de cynisme made in 80’s et Doctor Who a rarement été aussi peu en phase avec son très jeune public. On ne lui souhaite pas d’avoir vu cette créature prosthétique visqueuse mi homme mi Dalek qui n’aurait pas dépareillé dans un film de Stuart Gordon ou dans le cerveau d’H.P Lovecraft. Le retour de Davros est une fois de plus capillotracté et le fait qu’il se soit sorti du sort peu enviable que lui réservait la fin de Resurection of the Daleks restera en partie un mystère. Revelation of the Daleks met peu en valeur Six, lui offrant un de ses épisodes les plus passifs, une relégation sans doute liée à la profusion de personnages secondaires. La fin de l’arc sera néanmoins l’occasion de remettre en avant sa nouvelle condition de végétarien par l’échange de nourriture humaine contre une livraison de fleurs riches en vitamines… Suite à une mauvaise blague de Davros, nous apprenons que le Docteur peut-être amené à rencontrer son propre tombeau lors de ses voyages temporels, idée qui sera reprise sur Trenzalore dans la nouvelle série. Une éventualité morbide qui a de quoi perturber Six, qui médite sur le fait qu’il n’aura plus de régénération (son visage est sur le tombeau qu’il croise), inquiétude qui n’était alors pas si anodine compte tenu des mauvais chiffres d’audience de cette saison 22. Elle présente néanmoins un bilan beaucoup plus positif que ne laissait présager The Twin Dilemma et l’avantage d’avoir su conserver Peri pour tempérer le sixième Docteur.
Le Docteur temporise en attendant que les sbires du supreme Dalek s’occupent de Davros (running gag)
N : 7
IM : 5
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