23-01 THE TRIAL OF A TIMELORD
Partie 1 – The Mysterious Planet
De Robert Holmes ( 4 épisodes )
Réalisation : Nicholas Mallett
Il est connu que les Time Lords n’interviennent pas dans l’Histoire des autres peuples. Même s’ils consentent à briser cette règle de temps à autre, souvent pour envoyer le Docteur faire la basse besogne, les voilà prompts à lui ouvrir un procès pour l’ensemble de son intervention. Un procès dont l’issue pourrait bien être sa mort. Pour l’occasion, le Valeyard, procureur minutieux, a sorti un film de la dernière intervention en date de Six sur la planète Ravolox. Peu après la matérialisation du TARDIS sur cette planète, Peri et le Docteur y trouvent des indices qu’elle pourrait bien être la Terre. Sabalom Glitz et Dibber, deux mercenaires intergalactiques qui les avaient pris en chasse se font capturer par les autochtones. Glitz en profite pour signifier à la chef du clan local qu’ils sont venus détruire le générateur de lumière noire que les sauvages ont érigé en totem. Ce générateur fournit l’énergie vitale à celui que les habitants des souterrains surnomment l’immortel, un robot programmé pour maintenir les survivants en vie après qu’un grand incendie ait ravagé la planète. Le Docteur devra faire composer avec les envies de destruction du robot et donc intervenir dans le destin de la planète, pas vraiment plus que dans beaucoup d’autres aventures au final.
Un money shot surprenant qui a dû engloutir le budget de la saison
Second fil rouge sur une saison après celui de la Clé du temps, le procès du Docteur court sur toute la saison 23. Il revient à la formule des quatre épisodes de 20 à 25 mn formant un arc et nous fournit un nouveau thème musical qui fait un peu plus mal aux oreilles que l’ancien. Rien de bien neuf dans l’idée de faire juger le Docteur par les siens, si ce n’est d’allonger quatre arcs une idée qui avait fonctionné sur l’effet de surprise à la fin de l’ère Troughton. Mais derrière cette menace d’une sentence de mort pour Six se cache l’avenir menacé de la série. Suite à l’annonce de son annulation lors de la saison 22, des fans et des critiques opérèrent une campagne de sauvetage qui vit entre autre la naissance d’une chanson. La chaîne revint sur sa décision et décida de mettre le programme en hiatus jusqu’au mois de septembre 1986. La production décida de laisser de coté des scénarios prévus pour refléter dans la nouvelle saison cette incertitude sur l’avenir de Doctor Who. Il serait néanmoins hasardeux de faire un rapprochement entre l’inquisiteur de Gallifrey et la BBC de 1986 (et par extension entre le public anti-Six et le Valeyard) car les faits reprochés à Six pourraient aussi bien être reprochées à d’autres Docteurs, l’arrogance mise à part.
Ce soir projection d’un arc de Doctor Who suivie d’un débat
On se contentera de faire le procès de ce simulacre de jugement qui s’apparente souvent à une grosse blague qui ne s’assume pas. Un bien piètre dernier round pour le vétéran Robert Holmes qui avait tant apporté à l’ère de Three. Devant son juge, Six est contraint de regarder sur un écran une de ses aventures avec Peri visiblement prise au hasard par le Valeyard. Cette aventure a été captée au vif par la Matrice de Gallifrey qui semble filmer le Docteur 24/24. Tel le scénariste ou le fan de mauvaise foi d’un mauvais found footage (pléonasme), le Valeyard justifiera après deux épîsodes que les scènes qui n’impliquent pas le Docteur ont été captées par le TARDIS. Si elle s’occupe des traductions, cette vieille branche peut bien faire office de caméra plantée sur plusieurs angles. Nulle explication ne sera donnée sur le montage, ni sur la musique qui accompagne l’aventure présentée à l’Inquisiteur. Le Docteur protestera à raison que la motié de l’aventure narrée est à coté de la plaque dans l’argumentaire du Valeyard. Le spectateur attendra un retournement de situation sorti de l’esprit ingénieux du procureur qui mettra en lumière la raison de la projection de toute cette aventure, mais il n’y en aura pas. Il lui aurait été reconnaissant d’épargner au moins deux épisodes à un arc qui reprend le sempiternel peuple de sauvage fanatique religieux versus peuple plus avancé reclu suite à une catastrophe. On remerciera le concepteur du robot à tête de siège ou l’absurde d’un obscur manuel canadien qui devient un manuscrit sacré d’avoir arraché quelques sourires au milieu du remplissage. Colin Baker s’en sort quand à lui plutôt bien et Nicola Bryant a visiblement obtenu l’autorisation de se couvrir un peu plus (quel dommage). Nous n’aurons malheureusement pas les réponses aux deux questions qui importaient vraiment dans cet arc : Qu’est-ce qui a déplacé la Terre aussi loin et où Six a-t-il bien pu laisser sa compagne ?
Le robot à tête de siège et ses deux sidekicks
N : 4
IM : 5
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