PLACE AU SEPTIEME !
24-01 Time and the Rani
De Pip & Jane Baker (4 épisodes)
Réalisation : Andrew Morgan
Après avoir songé quitter la série, le producteur John Nathan-Turner décide de rempiler pour une saison. Colin Baker est averti tardivement qu’il ne poursuivra pas l’aventure, mais le producteur le prie de se présenter pour filmer la régénération vers le septième Docteur. Suite à son refus, les scénaristes modifient leur script pour intégrer la régénération dans un prégénérique. Le TARDIS du Docteur est pris dans le rayon tracteur de la Rani, puis Six et Mel sont retrouvés insconscients par la Time Lady. Sylvester McCoy y portera une perruque bouclée et blonde ainsi que la tenue de Six pour donner l’illusion de Colin Baker.
La Rani transporte le Docteur jusqu’à son quartier général de la planète Lakertya, où elle mène des expériences qui permettront de transformer la planète en un manipulateur temporel, lui conférant Le pouvoir de changer le destin de chaque astre de l’univers. Séparé de Mel qui est restée dans le TARDIS et victime d’une amnésie post-régénération, Seven tombe dans le panneau de la Rani qui se fait passer pour la compagne. Elle le convainc de réparer un appareil, puis compte l’enfermer dans une machine qui agglomérera son cerveau à ceux des plus grands scientifiques terriens, enlevés pour l’occasion. Ainsi tous résoudront les problèmes qui ont empéché les plans de la Rani de réussir jusqu’ici. Secourue par l’autochtone Ikona, Mel parvient à échapper aux pièges de la Rani et rencontre les Lakertyens. Opressés par la scientifique, ils ne peuvent se rebeller car leur chef a décidé de servir les expériences de la Rani afin de protéger son peuple.
Le peuple opprimé des Lakertians au grand complet
Les zélés Pip & Jane Baker reviennent au scénario suite à leur contribution au procès du Docteur, fournissant une nouvelle fois une histoire peu intéressante qui semble être écrite à la va-vite. La réalisation est à l’avenant. Les costumes de monstres à la solde de la Rani font la synthèse du mauvais film fantastique des 80’s et des Sentai, les parties déguisées de Kate O’Mara sont bien mal jouées, les décors sont pauvres (un extérieur et une mine) et le blob géant sensé agglomérer les cerveaux des savants aurait paru limite même des années auparavant. L’idée de faire interagir Albert Einstein, le Docteur et la scientifique Hypathie d’Alexandrie dans un dialogue scientifique est en elle-même dénuée de sens. Cette saison apporte néanmoins un saut qualitatif sur la musique. On est très loin de la maestria de Murray Gold mais la série s’enrichit de thèmes plus reconnaissables et parvient à être suffisamment présente pour porter les nombreux passages fauchés. Les premiers CGI sont incorporés aux épisodes, le plus notable étant la boule qui emprisonne les échappés de la RANI, réminiscence de la série le Prisonnier. Le nouveau générique est quand à lui entièrement conçu par ordinateur, sur une musique aux allures encore bien plus synthétiques. Le titre final d’un goût douteux renvoie indirectement à la typo du club Dorothée.
Sylvester McCoy est sans aucun doute la valeur ajouté de ce début de saison. En dépit d’un script écrit avant son casting, il s’approprie très vite son Docteur et lui confère un jeu physique. Son timbre de voix et sa silhouette posent aussitôt leur marque par rapport à Six. Nous découvrons un TimeLord un peu grognon et plaintif, une sorte de Droopy énergique bien moins extravagant que son prédécesseur. Le seul hic se trouve dans sa tenue vestimentaire cernée de points d’interrogation, une faute de goût de taille qui fait perdurer un second degré distant dont Doctor Who n’a guère besoin compte tenu de son manque de moyen. Les raisons de la régénération ne seront expliquées que dans les dérivés, laissant un goût de brouillon à tout le début de l’arc. On n’en saura pas beaucoup plus sur Mel qui a sauté le passage obligé de l’introduction et qui n’aura, à l’instar de Dodo, visiblement pas le droit à un semblant d’histoire. Tout juste apprenons nous qu’elle a des compétences techniques informatiques et qu’elle vient des années 80, sur la Terre.
Kate O’Mara se déguise en Mel et redéfinit la Méthode de l’actor’s studio.
N : 6
IM : 7
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