24-03 Delta and the Bannermen

24-03 Delta and the Bannermen

De Malcolm Kohll (3 épisodes)

Réalisation : Chris Clough

La reine Chimeron Delta échappe in extremis au génocide perpétré par l’infâme Bannerman Gavrok sur les siens, sauvant l’œuf qui abrite sa progéniture. Elle se réfugie dans un spatioport où sont organisées des excursions spatiotemporelles thématiques et prend place dans un spatiobus. Mel a justement gagné une place dans le même bus qui les conduira dans dans le Disneyland des années 50. Le Docteur suit le transport dans son TARDIS et parvient à lui faire éviter un accident contre un sattelite. Ils n’atterrissent pas à Disneyland mais dans un camp de vacances au sud du pays de Galles mené par le sémillant Burton, qui les accueille à bras ouvert. Gavrok ne tarde pas à lancer un chasseur de primes aux trousses de la reine, puis à se charger lui-même de suivre sa trace sur Terre. Pendant ce temps dans le club de danse, cette dernière fait la connaissance de Billy, le mécanicien du camp, qui tombe aussitôt sous le charme. A l’éclosion de l’œuf, le jeune homme et Mel acceptent d’aider la reine à faire grandir la gamine. Billy la conduit loin de l’hôtel, quelque part dans la campagne galloise, alors que les Bannermen préparent leur atterrissage près du camp de vacances, bien décidés à faire un massacre pour supprimer la dernière Chimeron.

2403BLove me tender, love me sweet, never let me go

Delta and the Bannermen (titre référence au groupe anglais Echo and the Bunnymen) est une nouvelle tentative de faire exploser les conventions de la série, mais moins heureuse que la précédente. Le premier épisode nous introduit à des voyages galactiques dont on avait jusqu’ici jamais entendu parler, mais l’idée séduit par son originalité et surtout du fait qu’elle permet de retourner sur Terre à une époque proche de celle où la série avait démarré. C’est aussi l’occasion pour Doctor Who de suivre le revival 50’s du cœur des années 80. Sylvester McCoy s’intègre savoureusement au décor en attendant que le bus soit réparé, profitant des joies du club local (et des amourettes des résidents à mille lieux des préoccupations spatiales de la série). Le décalage entre l’enjeu de la survie des Chimeron et la banalité de ce premier épisode dégage une certaine fraîcheur, une atmosphère légère soutenue par une bande originale pop reprenant des grands succès de l’époque. L’éclosion de l’œuf de la reine Chimeron est assez mémorable pour profiter d’un nouveau hurlement de Mel. C’est alors que l’arc vire dans le grand n’importe quoi.

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2403CUne grande partie des scènes de Delta and the Bannermen se situent en extérieur, a priori un atout eut égard à l’absence de variété des décors intérieurs de ces dernières années. Mais le standard télévisuel de l’époque pour filmer les extérieurs a bien vieilli. L’impression est prégnante de se retrouver devant un nanar des années 80, quelque chose qui ferait passer l’amateur Bad Taste de Peter Jackson (tourné à la même époque en 16mm avec peu de moyens) pour une superproduction. Les scènes s’enchaînent hasardeusement, introduisant de temps à autre certains personnages, reprenant une aventure en cours dans une grande absence de logique et gâchant de bonnes idées en les introduisant comme un cheveu dans la soupe (la transformation de l’humain Billy en Chimeron). Passer de l’explosion criminelle d’un bus avec des dizaines de personnes aux moments champêtres avec la gamine peinte en verte en croissance accélérée produit un sentiment de perdition chez le spectateur pourtant rôdé à des doses d’absurdes carabinées. Le charme des tubes pop ne dure pas et finit par faire regretter les bandes originales illustratives avec lesquelles la série avait survécu jusque là. Keff McCulloch est encore une fois en roue libre, cette fois sur des variations musicales des 50’s, se permettant même d’introduire des touches du thème de Benny Hill pour illustrer l’action. Face à un Don Henderson en Gavrok cabotineur, Sylvester McCoy sauve les meubles avec un flegme certain. Déjà sur le départ (son remplacement par le jeune Billy fut envisagé lors de l’épisode), Mel demeure un personnage toujours aussi lointain.

2403DSTOP LES EXPERIMENTATIONS MUSICALES

N : 5

IM : 4

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