25-02 The Happiness Patrol
De Graeme Curry (3 épisodes)
Réalisation : Chris Clough
Le Docteur et Ace se matérialisent sur Terra Alpha, une colonie terrienne du trentième siècle qui applique un régime ouvertement anti-déprime. La gouverneure locale, Helen A., a mis en place une police chargée de supprimer toute personne malheureuse, qui peut œuvrer en au grand jour ou bien sous couverture. Les rabat-joie pris en flagrant délit se retrouvent en Zone d’attente (le mot prison est proscrit sur Terra Alpha) et éventuellement exécutés en étant plongé dans de la confiserie par le dénommé Gilbert M. et sa création, le Kandyman, un robot composé de friandises (…). Le Docteur fait la connaissance d’Earl Sigma, un étudiant étranger jouant du blues, qui contrevient donc ouvertement avec la loi locale. Ils tentent à eux deux de déjouer la tyrannie d’Helen M. et de ses sbires et font la connaissance des autochtones, les drones, eux-aussi décidés à en découdre avec la joie. Ace est quand à elle faite prisonnière et manque de se faire exécuter avant de s’allier avec un membre de la patrouille qui a décidé de changer de camp.
Le légendaire regard caméra de Fifi
Après deux arcs plus classiques et particulièrement agréables, the Hapiness Patrol revient au désordre et aux expérimentations de la saison 24. Les décors et la réalisation régressent, sans toutefois tomber dans les travers nanars de cette dernière saison. Le postulat de départ est original et l’arrivée de cette police féminine très typée laisse à penser qu’on se retrouvera devant un nouveau Paradise Towers, puis le scénario de Graeme Curry s’enlise en reproduisant le schéma habituel de l’oppresseur renversé. Les personnages grotesques auraient pu renvoyer à Brazil si les acteurs avaient su canaliser leur cabotinage. La cerise sur le gâteau est le Kandy Man qui, même sur le papier, aurait paru limite pour une série destinée à un public au-dessus de cinq ans. Le résultat n’est pas triste, mais achève de couler ce qui aurait pu être un épisode satirique sympathique en une blague vraiment pas drôle.
No the Kandy man can’t (be real)
La satire était pourtant bien le but initial de l’arc, Helen M. renvoyant ouvertement à Margaret Thatcher tandis que les drones troglodites en révolte pourraient être difficilement être pris pour autre chose que des mineurs (faisant abstraction de leur étrange face), par exemple les grévistes de l’année 1984. The Hapiness Patrol est le premier arc que Sylvester McCoy ne parvient pas à rattraper, faute de pouvoir se reposer sur des dialogues convenables. Il s’engouffre lui-même dans le ridicule dans une scène où après une petite chanson, il feint la crise de rire pour mettre en échec la patrouille. Ace occupe un rôle secondaire dans une grande partie de l’intrigue. On relévera une utilisation adéquate du blues, quelques scènes amusantes, dont celles qui voient apparaître Fifi, le compagnon canin du tyran, ou bien les rencontres avec l’agent du recensement interprété par John Normington. Pour les férus de continuité, on entend de nouveau parler du petit nom du Docteur à l’Académie des Timelords (Théta Sigma).
N : 4
IM : 2
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