23-04 The Greatest show in the galaxy
De Stephen Wyatt ( 4 épisodes )
Réalisation : Alan Wareing
Le Docteur et Ace reçoivent dans le TARDIS un spam interstellaire (!) pour le mystérieux cirque psychique qui a lieu sur la planète Segonax. Arrivés sur la planète, ils font la connaissance d’une autochtone qui se méfie des touristes bizarres venus de l’univers entier pour voir le show. Sur la route, Seven et sa compagne rencontreront un motard antisocial, puis un étrange couple composé du capitaine Cook, un explorateur flegmatique, et de la très spéciale Mags. Tous découvriront à leurs dépens que le merveilleux cirque est tombé sous la coupe de robots asservissant les forains et tuant les spectateurs appelés à monter sur scène. Alors qu’ils sont tous emprisonnés et appelés à entrer en scène, Ace parvient à s’échapper et à rencontrer Bellboy, le créateur des robots, dont la compagne vient d’être tuée. Pendant que le capitaine Cook se montre prêt à tout pour survivre, sa compagne dévoile peu à peu une attitude qui dissimule de moins en moins sa nature de louve-garou. Pendant ce temps, dans l’auditoire, une famille spectatrice dissimule les dieux Ragnarok. Ils furent libérés maladroitement par Dead Beat, un des forains, et font sur le cirque ce qu’ils savent le mieux faire depuis des âges anciens : Se nourrir du divertissement et tuer ceux qui ne leur apportent pas suffisamment satisfaction.
Notre comité de visionnage attribue un 7/10 à cet arc
The Greatest show in the galaxy rejoint la veine expérimentatrice de l’ère McCoy tout en bénéficiant d’un scénario plutôt carré, d’un rythme soutenu et d’une multitude de personnages haut en couleur. En tête du lot le capitaine Cook, sorte de Zapp Brannigan de l’exploration qui possède un passé d’expériences qui n’a d’égale que sa lâcheté. A l’instar du Carnival of Monsters de l’ère de Three, la série s’intéresse à un sujet plus que jamais d’actualité : le spectacle et ses excès. Le cirque pris d’assaut par les entités malveillantes voit ses représentations classiques transformées en buzz interplanétaire et dans le même temps, le contrôle échappe aux forains qui se voient asservis. Les jeux du cirque et combats de gladiateurs romains sont ouvertement cités comme l’œuvre des dieux Ragnarok, élite de l’univers exploitant les plus faibles pour son propre plaisir malsain. Leur personnification judicieuse par une famille bourgeoise type particulièrement blasée donne pourtant plus matière à une réflexion sur l’état de la société du spectacle de la fin des 80’s qu’à une réflexion historique rétrospective. Un état des lieux social qui n’a pas dû rendre Russell T. Davies indifférent. Le dernier épisode de la première saison du relaunch qui voyait Nine et Rose pris dans les tourments de plateaux de télé-réalité pourrait se voir comme une actualisation de The Greatest show in the Galaxy à une époque qui a placé la barre encore plus haut dans le voyeurisme ordinaire.
En dépit de difficultés pour boucler l’arc suite à la fermeture de plusieurs studios, le résultat est visuellement probant et permet d’évoluer autant en extérieurs (les premiers épisodes) que dans des intérieurs étudiés. L’intégration des effets spéciaux bénéficie de nouveaux progrès. Le thème du spectacle permet enfin de mettre en avant les talents de showman de Sylvester McCoy dans un numéro de magie élaboré pour gagner du temps face aux Ragnaroks. La ressemblance avec le Docteur de Patrick Troughton se voit confirmée dans cette scène hilarante, renforçant plus que jamais l’identité de la série et la présence de ce madman in a box qui possède plus d’un tour dans son sac (et jamais celui auquel on pense). Doctor Who version 2005 conservera beaucoup de cette énergie physique propre au septième Docteur.
N : 7
IM : 4
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