Téléfilm – Le Seigneur du Temps ( 1996 )

EIGHT2

L’heure (et demie) du Huitième est arrivée

Téléfilm – Le Seigneur du Temps ( 1996 )

Scénario : Matthew Jacobs

Réalisation : Geoffrey Sax

Condamné à l’extermination par les Daleks, le Maître a pour dernière volonté de faire ramener sa gelée résiduelle sur Gallifrey par le Docteur. Seven accepte, mais son voyage est perturbé par un sabotage du TARDIS par la gelée du Maître, qui est donc encore vivant. Il se voit obligé d’atterrir à Los Angeles dans le quartier de Chinatown le 30 décembre 1999. Débarquant en plein milieu de l’attaque d’un gang sur le jeune Chang Lee, le Docteur prend les balles qui lui étaient destinées. Il est transporté à l’hôpital et pris en charge par le docteur Grace Holloway, une talentueuse jeune chirurgien. Perturbée par les deux cœurs du Docteur , elle ne parvient pas à le sauver et le Docteur est transporté à la morgue. Ce n’est que lorsque l’anesthésie perd son effet qu’il peut amorcer sa régénération dans un corps plus jeune.

Amnésique, il erre dans les couloirs de l’hôpital, mais parvient à rencontrer de nouveau Grace, qui a décidé de donner sa démission suite à l’échec de l’opération. Pendant ce temps, le Maître a réussi à s’échapper du TARDIS. Il prend possession du corps de l’ambulancier qui transporta le Docteur à l’hôpital et parvient à retrouver le jeune Chang Lee alors que celui-ci avait réussi à pénétré dans le TARDIS. Il le convainc que le Docteur cherche à lui voler son corps et l’amène à regarder dans l’œil du TARDIS. Alors que l’énergie s’échappant de l’œil menace d’engloutir la Terre à la veille de l’an 2000, le Docteur reprend peu à peu ses esprits au contact de Grace et lui demande de l’aider à mettre son compère TimeLord en échec.

filmAMister McCoy, pas loin de se faire dégommer par un gang

Le seigneur du temps est une coproduction britannico-américaine (coproduite par BBC Woldwide, Universal Studios et la 20th century Fox ) qui avait pour vocation de relancer la série. Malgré de bons résultats en Angleterre, ce pilote fut un véritable désastre d’audience aux Etats-Unis et conduisit le Docteur à retourner dans les cartons jusqu’en 2005. Cet échec est en grande partie explicable par l’hybridation opérée sur Doctor Who par Geoffrey Sax (producteur et réalisateur) et son compère Peter V. Ware. Le téléfilm insère les éléments de la mythologie whovienne dans une forme hollywoodienne de telle manière qu’on a l’impression de matter une série B de SF post-Terminator du début des années 90. La lumière, le montage et les cadrages ramènent à ce style très reconnaissable à cent lieux de la série anglaise, tandis que la musique de John Debney verse dans le grandiloquent, voire le symphonique. Cet aspect, qui réhausse fortement le téléfilm, sera conservé en 2005 avec les compositions de Murray Gold et l’invitation du National Orchestra of Wales.

FilmBUn TARDIS américain. On ne se refuse rien.

Dès les premières minutes, le spectateur de Docteur Who se voit asséner les Daleks faisant passer le Maître en jugement et l’exterminant d’une manière bien procédurale. Et les voilà qu’ils appellent le Docteur pour obéir à ses dernières volontés. Allons donc mon bon monsieur ! L’intérieur du TARDIS est transformé en salon gothique, renvoyant plus aux contes de la crypte qu’à ce qu’on a connu de la série. Seul Sylvester McCoy fait gage de continuité dans ce tableau, fidèle à Seven. Et c’est bien lui qui permet de différencier ce téléfilm d’autres dérivés comme « Dr Who et les daleks », comme sa régénération (étrange, s’il en est ) lie instamment l’incarnation de Paul McGann aux précédents docteurs. Le choix devoir eight naître dans un hôpital et de le confronter à une brillante scientifique rappelle les débuts de Three, alors que la sceptique Liz rencontrait le cas de cet être à deux cœurs. Mais ici, pas de Brigadier pour arrondir les angles. Le Docteur devra user de patience pour convaincre Grace de le suivre dans ses aventures. Eight est plus charmant mais aussi moins facétieux que ses prédécesseurs. Probablement un appel du pied à un public plus large et féminisé dans le but de relancer la franchise. On pourrait dire de même du classique baiser hollywoodien et du trop grand sérieux de l’arc. Paul McGann se débrouille pourtant très bien et parvient à porter le téléfilm sur ses épaules, distillant les quelques moments so british et décalés comme la touche merveilleuse du récit.

filmCLe Maître en plein trip rêve qu’il est Eric Roberts

S’il a de bons moments, qu’il doit principalement à de bonnes tirades, Eric Roberts n’est pas gâté par la caractérisation du Maître qu’il doit incarner. Ersatz de Terminator, il redevient face au Docteur quelque chose qui rappelle vaguement ses prédecesseurs, sans jamais réussir à vraiment convaincre. Son personnage n’est pourtant pas mauvais, il est juste inadapté à prendre le nom du Maître. Le seigneur du temps souffre ainsi de beaucoup de maux en tant que téléfilm Doctor Who qui ne retirent pas ses nombreuses qualités : un rythme enlevé, de bons effets, une musique plutôt inspirée et une histoire qui se suit agréablement, sans obligation de cliffhanger. Il apporte également un souffle qu’il n’y avait pas dans la série, budget de 5 millions de dollars oblige. Et puis il y’a ce plaisir inchiffrable de voir la frénésie du passage à l’an 2000 à travers les yeux de Doctor Who. Paul McGann n’aura pas l’occasion de prouver sa valeur en tant que Docteur dans une autre aventure télévisuelle, mais il sera particulièrement gâté par les médias alternatifs, tout particulièrement les audios et réparaîtra pour un court segment lors du cinquantième anniversaire de la série.

filmDL’an 2000, les espoirs que si on passe le bug, le monde changera…

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