27 / 1-12 & 13 Bad Wolf & The Parting of the ways (Le Grand Méchant Loup & A la Croisée des Chemins)

27 / 1-12 & 13  Bad Wolf & The Parting of the ways

De Russell T. Davies (2 épisodes)

Réalisation : Joe Ahearne

Le premier season finale de la nouvelle série démarre comme un cauchemar : Le Docteur se retrouve sur le plateau de Big Brother et il est invité dans le confessionnal. Rose est contrainte de participer à une émission du maillon faible présentée par le Ann- Droid (référence à Anne Robinson qui présente alors le jeu sur la BBC). Quand au Capitaine Jack, il se retrouve pris au piège d’une émission de relooking avec des robots. Pourquoi tant de haine?! Qui est donc le responsable de ces horribles téléportations ?! (à part les scénaristes). Ces événements se situent cent ans après la destruction du Jagrafess sur le sattelite 5. L’espèce humaine s’est enlisée culturellement au point de ne plus se soucier de ce qu’il se passe ailleurs et de ne plus vivre que par les jeux et la télé-réalité. La Bad wolf company produit pour eux soixante Big Brother qui ont lieu en même temps sur le satellite et il en est autant des 100 jeux différents. Ce serait encore supportable (quoique…) si ceux qui étaient expulsés du loft n’étaient pas désintégrés, si les maillons faibles désignés n’étaient pas pulvérisés et si le relooking ne consistait pas à couper des têtes. Jack Harkness, le docteur et une participante nommée Lynda s’en tirent mais au dernier stade de sa partie, Rose est désintégrée par l’Ann-droïd. Les survivants découvrent que la contrôleuse des jeux a téléporté le Docteur et ses compagnons afin qu’il s’occupe des vrais boss. Ceux qui contrôlent l’humanité dans les coulisses depuis des centaines d’années : Les Daleks.

2712Vous êtes le maillon faible : Adieu !

Après la manipulation de l’information, voici l’abrutissement des humains par les jeux télévisés et la téléréalité. Contacté par la BBC en 2001, Davies avait déjà dans l’idée de faire une version moderne de Dr Who et d’un épisode d’émissions de télé-réalité dont l’issue était la mort. Ces émissions connaissaient alors leurs premier succès et une nuée de critiques. A la diffusion de l’épisode Bad Wolf en 2006, elles étaient déjà devenues quelque chose de normal dans le paysage audiovisuel mondial et poursuivaient un cycle de surenchère. La reprise des émissions connues avec la mise à jour S-F de circonstance inscrit le nouveau Dr Who dans une satire réjouissante de la société actuelle. La prédiction des 100% de la population passifs qui se délectent de cet abattoir organisé dans lequel les participants sont pourtant choisis au hasard parmi eux n’étonne que bien peu, compte tenu du passif de l’humanité sur les mise à mort publiques. Celle des organisateurs qui avouent juste faire leur travail sonne comme un renvoi à des heures encore plus sombres de l’histoire. Russell T.Davies en profite pour rejouer les conséquences négatives de l’action du Docteur en faisant de cette ère de jeux la suite (logique) de la destruction des infrastructures d’information. La meilleure pirouette de Bad Wolf aura été de mettre suffisamment en avant Lynda en future compagne potentiel pour rendre crédible la mort de Rose à ce stade de la série. Chose qui n’arrivera heureusement pas (notre vieil ami le rayon transmat ne fait que téléporter). Parallèlement, les indices du Bad Wolf dispersés dans toute la saison font sens, concluant finalement un arc saisonnier que Russell T. Davies avait originellement prévu de prolonger sur la saison 2. Le 1 saison / 1 fil rouge / 1 boss de fin whedonien est installé.

2712BL’empereur Dalek et sa technique de culpabilisation

On avance vers une bataille contre des armées de Dalek en guise bouquet final, un fan service attendu en dépit des circonstances et qui a dû enchanter des générations d’anglais. Cette bataille changera à jamais les protagonistes de la série. Au contact du Docteur, le capitaine Jack fait une volte-face et redevient un vrai chef. Le discours qu’il clame aux prisonniers de la station alors qu’il sait que la bataille est peine perdue est vraiment puissant. Sa sortie est excellente, à la mesure du personnage. On le retrouvera dans Torchwood, le spin off de Doctor Who. Le Docteur se retrouve quand à lui confronté au choix qui lui pendait au nez: Supprimer les Dalek et prendre la responsabilité de la destruction de la Terre ou bien les laisser continuer leur progression. Un choix pas évident quand on pèse sa haine des Dalek suite à la guerre du temps mais aussi son sens des responsabilités et les leçons de Rose. Hors de la guerre du temps, le Docteur peut-il être un grand exterminateur au même titre que l’empereur Dalek? La réponse est non.

2712CRose, ou quand la compagne passe au niveau supérieur

Le plus important bond dans ce final de saison 1 est celui de Rose, dans la concrétisation de son lien unique avec le Docteur. Lorsqu’il la renvoie chez elle pour la protéger de la fin imminente, elle assure Mickey et sa mère qu’elle ne peut plus vivre sans ces voyages et le Docteur, et que son père l’aurait soutenue. Elle les convainc d’ouvrir le TARDIS pour qu’il regarde en elle et la reconduise en plein milieu de la bataille. C’est l’occasion d’une épiphanie pour le personnage comme aucune compagne n’en a (encore) eue, puisqu’elle se retrouve investie de l’énergie du vortex temporel. Elle révèle la véritable signification du Bad Wolf, un message qu’elle a dispersé elle-même à travers l’espace-temps pour guider son retour dans la bataille. Ainsi Rose réduira les Dalek à néant et redonnera vie à Jack. Afin qu’elle ne meurt pas, le Docteur absorbe l’énergie contenu en elle en l’embrassant. C’est à ce climax entre les deux personnages que Christopher Eccleston laisse sa place à David Tennant, non sans avoir avoir fini en beauté sur une tirade à laquelle on ne peut qu’acquiescer: « Rose, you were absolutely fantastic, and you know what? So was I ».

2712DC’est pour un échange d’énergie. L’honneur est sauf.

Eccleston peut partir tranquille. Grâce à Nine, il n’aura suffi que d’une saison pour que la machine soit relancée et qu’elle atteigne sa vitesse de croisière. Si son alchimie avec Billie Piper, la décontraction, la modernité et l’humanité insufflées par Russell T. Davies et le compositeur Murray Gold ont su admirablement l’accompagner, il demeure la clé de voute de cette saison. Alors comment enquiller une nouvelle saison sans Christopher Eccleston ? Ceux qui laissaient derrière eux leur premier Docteur étaient alors loin de se douter de ce qui les attendait.

N : 9

IM : 9

Goodbye Nine. Hello Ten.

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