Christmas Special 2005 – The Christmas Invasion (L’Invasion de Noël)

AND NOW…

TENNANT

…THE (TEN)NANT SHOW

Christmas Special 2005 – The Christmas Invasion

De Russell T. Davies

Réalisation : James Hawes

Le voici de retour, le Docteur, toujours accompagné de son inséparable Rose. Mais il y’a comme qui dirait un problème. Il ressemble à David Tennant. Rose ne sait plus quoi faire devant ce parfait inconnu. Lors du sketch diffusé pour le children in need de la BBC, téléthon local pour les enfants handicapés, le Docteur tente de la convaincre qu’il est toujours le même. Il finit par accepter de la raccompagner chez elle, puis la régénération tourne mal et menace de les crasher sur Terre.

C’est à ce moment de confusion que débute le premier épisode de noël de Doctor Who. Pas le premier épisode de la saison 2 mais un épisode de noël, véritable institution en Grande-Bretagne pour les séries à succès. Il est long de près d’une heure (57 mn exactement), est diffusé quelques semaines avant la reprise de la série. Mais hors saison ne signifie pas hors continuité. Le Docteur s’est régénéré mais il n’a pas pu évacuer le surplus d’énergie du TARDIS. Ce qui lui vaut de sombrer dans le coma à son arrivée. Rose, Mickey et Jackie le transportent chez les Tyler pour le soigner et fêter noël. Mais des « poissons pilotes » déguisés en père-noël se repaissent violemment de l’énergie du docteur, annonçant une menace plus grande. La belle nation anglaise, dirigée par la première ministre Harriet Jones vers son âge d’or, a décidé de balancer dans l’espace une sonde avec quelques objets terriens pour établir un contact. Les Sycorax s’en sont emparés et ils comptent bien mettre l’entière humanité à leur botte avec les moyens dont ils disposent. La première invasion ouverte (de la nouvelle série), véritable premier contact extraterrestre aura lieu ce jour de Noël alors même que le Docteur est hors d’état d’aider la Terre.

2800BL’énergie du Vortex…ça cale

La difficile réincarnation du Docteur est au centre de ce special, qui joue sur l’incertitude d’obtenir l’aide du Docteur alors que la situation empire, jusqu’à ce que le bon thé de Jackie vienne changer la donne ! Une régénération compliquée, ce n’est pas neuf dans Doctor Who. Five/Davison avait aussi très mal géré le tournant, et Twelve/Capaldi entretiendrait le doute sur sa santé mentale. Sans le neuvième Docteur, Rose reprend la lignée des compagnons transitoires démarrée avec Polly et Ben, devenant le référent ultime du spectateur. Qui n’est pas familier avec la série classique partage sa crainte que David Tennant soit moins à la hauteur (ou pour qui connaît bien Six, qu’il devienne dangereux pour elle). Rose se demande si cela vaut le coup qu’elle reste avec ce TimeLord, mais elle ne peut pas le quitter. Davies nous aura finalement facilité les choses. Le Docteur a beau avoir l’air plus jeune, Nine et Ten possèdent le même esprit. Il y’a de plus assez de différence physique et d’âge entre David Tennant et Christopher Eccleston pour que la comparaison ne s’impose pas, et c’est mieux comme ça. On relève déjà en Ten un Docteur plus sombre et téméraire, plus imprévisible, mais qui conserve l’allant de son prédécesseur. Le Docteur se cherche, ce qui le rend capable de faire n’importe quoi. Cette dualité est déjà bien inscrite dans le personnage mais elle sera encore plus présente à l’avenir.

2800Sycorax Rocks!

L’ère Davies reste fidèle à elle-même dans ce Christmas Special, toujours aussi inventive et drôle. Les humains sont toujours aussi stupides, les E.T sont toujours aussi répugnants et belliqueux et les mauvais ne sont pas forcément ceux qu’on croit. Le showrunner envoie la première vraie mouture d’une invasion par contrôle (qu’il reprendra ensuite). Dans une reprise malsaine de l’appel de Rencontres du troisième type, Les Sycorax s’ingénient à contrôler les humains au moyen de sang qu’eux-même ont envoyé dans l’espace dans une sonde de type Voyager. Après un duel épique entre le chef Sycorax et le nouveau Docteur, Harriet Jones décide de prendre contact avec l’institut Torchwood pour aller à l’encontre du pacte établi entre Ten et les Sycorax survivants, abattant le vaisseau alien en retraite. Ce froid réalisme renvoie aux actes du Brigadier au début des 70’s mais il étonne d’autant plus qu’Harriet Jones était alors montrée comme un personnage à 100% positif en décalage avec son entourage politique. A noter qu’il s’agit de la seconde évocation de Torchwood (la première était une citation lors du jeu télévisé de Rose) et d’un bel effet d’annonce. L’institut sera le fil rouge de la saison 2 à venir.

2800CMême le matin au réveil, le Docteur ne perd pas la main

Après cette note politique sombre, on termine sur de joyeuses festivités, de la fausse neige et le Docteur se choisit un nouveau look bien plus élégant que son précédent lui. Dans la continuité de la saison 1, ce Christmas Invasion augure de bons renouvellements sur les effets spéciaux et la musique de la série. Retravaillé par Murray Gold, le thème de Doctor Who se pare d’un orchestre à la hauteur d’une partition John Williamesque qui viendra clôturer dès lors chaque épisode. Qui a dit que Doctor Who ne pouvait pas être épique?

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IM : 7

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