Children in need 2007 : Time Crash
de Steven Moffat
Martha quitte le TARDIS et le Docteur s’apprête à repartir seul pour de nouvelles aventures. Quand tout à coup un dysfonctionnement temporel amène le cinquième Docteur à bord du vaisseau. On laisse donc un peu de temps au Titanic pour faire son apparition et on se cale en rétro avec Peter Davison, son chapeau, son bout de percil, mais pas les synthés de son époque. Deux ans avant de prendre le contrôle des opérations et à l’occasion d’une émission caritative, le futur showrunner Moffat revient sur son Docteur préféré avec ce sketch qui voit la rencontre de David Tennant avec (spoiler IRL) son futur beau-père.
Explication: Deux TARDIS de différentes époques ont fusionné dans un même espace temps, il n’y en a donc plus qu’un avec deux Docteur dedans. Alors oui paradoxe temporel, deux mêmes personnes se rencontrent et tout explose, finito. Alors il vaut mieux écourter les retrouvailles. Ce children in need special est court (8mn), mais vivifiant. On voit l’enthousiasme d’un Docteur et l’incrédulité de l’autre qui prend son futur pour un fan, alors que le fan est l’auteur du segment qui parle à travers le 10ème Docteur de sa nostalgie de ce qu’il était. Le maître du Timey Wimey a frappé une nouvelle fois, histoire de profiter que son Doc soit encore en vie pour lui rendre un bel hommage. Ce n’est guère le premier hommage de Steven Moffat, qui avait dans des temps plus reculés régénéré quatre fois le Docteur le temps d’un sketch aussi improbable que réjouissant, de Rowan Atkinson passant par Hugh Grant et finissant avec les traits de Joanna Lumley (L’idée du Docteur femme était bien en germe dans ce cerveau). L’autre point commun entre Ten et Five sera le réalisateur du segment, Graeme Harper, qui débuta en tournant The caves of Androzani, la dernière aventure de Five et rempila vaillamment vingt ans plus tard pour le relaunch.
Une belle occasion pour rappeler que Doctor Who tient en partie sa forme et ses intrigues de décennies d’écritures et d’une évolution qui a laissé beaucoup de traces sur la version actuelle, et aussi que chaque génération a eu son Docteur (même les 90’s, malgré tout). On se quitte sur un aurevoir entre les deux Doc et voilà que la coque d’un bâteau pénètre le TARDIS.
« To days to Come »
« All my love to long ago »
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