30 / 4-02 Fires of Pompeii (La Chute de Pompéi)

30 / 4-02 Fires of Pompeii

De James Moran

 Réalisation : Colin Teague

Au lieu d’atterrir en Rome ancienne, le Docteur et Donna Noble débarquent à Pompéi à la veille de l’éruption du Vésuve. Pour retrouver le TARDIS qui a été vendu entre temps à Caecilus. Ils se rendent chez le marbrier pour rencontrer une parfaite famille romaine (comme celles qu’on voit dans les manuels) dont la jeune fille s’apprête à devenir prêtresse Sybille, et le jeune fils juste un hédoniste parmi d’autres. Ils sont bientôt rejoints dans la demeure par un autre oracle qui semble trop connaître l’histoire du Docteur pour être honnête. Comme on s’en doute, d’autres forces que le volcan sont à l’oeuvre dans la cité.

3002DPompéi. An 79. Pas la destination la plus judicieuse.

D’une grande richesse scénaristique (merci à James Moran qui signa le scénario du film Severance) et d’une grande puissance émotionnelle, ce brillant épisode du passé parle avant tout de superstition et de croyance. Les manifestations du Vésuve sont assimilées à la colère des Dieux de la montagne. On y trouve un nombre impressionnant de prophètes pour porter un futur glorieux de Pompéi. La force à l’œuvre derrière ces visions d’avenir n’est autre qu’une entité extra-terrestre, les Pyroviles, qui par la force des choses annuleront l’éruption de Pompéi, peupleront la ville en transformant ses gens en pierre puis étendront leur empire sur toute la planète. Pour cela ils se servent des oracles de la ville à travers les vapeurs que ceux-ci respirent et ils exploitent la faille temporelle provoquée par le tremblement de terre  de 62 précurseur de l’éruption (Logique, car les failles activent le don de voyance). Donc pas de prophétie, juste des aliens dont la planète a (encore) disparu et qui sont prêts à modifier le futur de la nôtre.

3002Derrière ce pompéien pleutre, un futur grand Docteur

Fires of Pompeii possède la particularité d’être la 200ème chronique de ce site (!), mais aussi d’accueillir deux acteurs qui occuperont une place importante dans la série dans un futur plus ou moins proche : Peter Capaldi, futur douzième Docteur dans le rôle du père de Caecilus, et Karen Gillan, future Amy Pond, qui se cache derrière le maquillage d’une des prêtresses. C’est aussi le premier voyage de Donna. Et on se rend vite compte que la troisième compagne de Ten sera une belle émulation pour le Docteur. Elle pose les bonnes questions et en vient à questionner les principes même du Seigneur du temps. Dès le début de l’épisode, elle veut réunir les gens de Pompéii pour les prévenir de l’hécatombe imminente. Mais le Docteur est un peu le gardien du temple de l’Histoire. Il ne peut donc pas se permettre de modifier un point fixe, ce qu’est l’éruption du Vésuve et la destruction de la ville. Lorsqu’ils devront choisir entre arrêter les Pyroviles et sacrifier Pompéi ou les laisser se répandre en utilisant l’énergie du volcan, Donna sera pourtant la main qui aidera le Docteur à assumer ce choix difficile. Elle le convaincra aussi de sauver la famille romaine et obtiendra au final le même statut de Dieu protecteur dans la superstition des rescapés. Mais l’œuvre de libération du Docteur et de Donna Noble (aka Spartacus & Spartacus) ne fait que commencer.

3002BKaren Gillan avant Moffat : la fille qui attendra (encore un peu)

Outre la richesse de son scénario qui confronte le Docteur à des choix nouveaux, joue brillamment avec les règles du temps et exploite la portée dramatique de l’imminence de l’éruption,  Fires of Pompéii possède un cachet visuel sympathique, donnant l’air de recycler les décors de la série Rome. Et pour cause, l’équipe s’est déplacée aux studios romains de Cinécittà. Les géants de feu que le Docteur et Donna doivent affronter laissent un bon souvenir. Murray Gold est à son top. Les échanges entre les personnages sont très drôles, en particulier les dialogues en latin disséminés et traduits en celtique par le Tardis. Le final avec le retour du Docteur et la famille qui regarde mourir sa ville, impuissante face au poids de l’Histoire, reste un des meilleurs moments de la nouvelle série (so far). Il y’a aussi cette scène remarquable qui introduit l’oracle Lucius Dextrus et la menace de l’épisode par une battle de deux « prophètes » qui se payent le luxe de jouer sur plusieurs niveaux du futur. Dextrus fait allusion à l’identité du Docteur, puis à la fin de la saison par deux phrases : « she is returning » (à Ten) et « There’s something on your back » (à Donna). Une anticipation sur le retour de Rose et l’épisode Turn Left.

3002CVite. Un pistolet à eau !

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