30 / 4-06 The Doctor’s daughter
De Stephen Greenhorn
Réalisation : Alice Troughton
Donna, Martha et le Docteur débarquent dans le futur et sont accueillis par des soldats. Le Docteur est amené à une machine qui à l’aide de ses cellules donne naissance à un clone, que Donna baptise Jenny. Ten se voit ainsi affublé d’une fille biologique, née en plein milieu de la guerre qui oppose les Haths, des hommes poissons (qui font glouglou dans un tube) à des humains pas commodes dans les souterrains d’une planète nouvellement colonisée. Martha est capturée par les Haths tandis que le Doc et Donna ont fort à faire face au belliqueux Général Cobb et à son armée.
Des crétins à durée de vie limitée
Stephen Greenhorn parle de ces guerres qui n’en finissent pas, impliquant de nombreuses générations dont certaines ne connaissent que le combat et la survie et en oublient les motifs qui ont lancé les hostilités. Grâce à la machine de clonage, cette guerre implique plusieurs générations sur finalement un laps de temps très court (7 jours). Pourtant chacun est persuadé de se situer au sein d’une Histoire décennale et de perpétuer une quête légendaire. Puisque personne ne se souvient qu’ils étaient venus la semaine dernière pour terraformer la planète, la guerre pourrait se poursuivre éternellement. Après les Sontaran, le thème du soldat revient et le rapprochement constant entre Jenny et son père, ancien chef de guerre lui-même n’est pas innocent, bien que dénué de nuance. The Doctor’s daughter nous permet de nous rappeler que Le Docteur ne veut plus entendre parler de génocide et il rappelle l’existence de sa main coupée, deux éléments primordiaux pour le final de la saison. Grâce à Donna, le Docteur finit par accepter sa fille au terme d’une longue dénégation. On se prend même à espérer qu’elle embarque dans le TARDIS et que le Doc puisse enfin se créer une nouvelle famille. La charmante Georgia Moffett, qui interprète Jenny est bien la fille du Docteur dans la vie, mais celle du cinquième Docteur Peter Davison. Elle deviendrait la femme du Docteur par la suite en épousant David Tennant ! Cette paternité n’est guère la première pour le Docteur et elle fait ressurgir le souvenir douloureux de sa famille perdue. Probablement pas totalement, car sa petite fille Susan doit bien crier quelque part au 22ème siècle.
Martha Jones (ici avec un poisson glouglou) ne cache plus sa gêne
Si l’épisode pâtit d’un scénario anémique et d’une intrigue trop ramassée pour porter un quelconque intérêt à un camp ou l’autre, il se clôt par sur un très beau final, émouvant et whoesque en diable, véritable ode au pacifisme et à la cohabitation des peuples. Freema Agyeman, qui a regagné sa place au générique le temps d’un épisode, est complètement en roue libre et on la comprend, seule face à une tribu de poissons tous droits sortis de la série classique. Le retour de Martha n’aura été qu’anecdotique. En revanche, Donna parvient encore à étonner, résolvant sans l’aide du Docteur une grande partie de l’énigme de l’épisode et donnant encore plus d’intérêt à la relation particulière qu’elle entretient avec Ten. Laissée pour morte, la fille du Docteur revient à la vie et part en solo pour de nouvelles aventures…qu’on n’aura pas l’occasion de voir, aucun scénariste n’ayant depuis saisi l’opportunité de réutiliser l’adorable Jenny. Quel gâchis !
N : 7
IM : 8
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