30 / 4-07 The Unicorn and the Wasp
De Gareth Roberts
Réalisation : Graeme Harper
1926. Le Docteur et Donna s’invitent à une réception dans un domaine anglais organisée par lady Edison. Parmi les invités, une certaine Agatha Christie qui se remet mal de l’adultère de son mari. Lorsqu’un des convives est retrouvé mort, le Docteur se mue en inspecteur de Scotland Yard et la fête se transforme en un bouquin d’Agatha. Sans compter qu’un bijou de valeur a déjà disparu dans la famille, volé par le mystérieux Unicorn. Une bonne occasion pour la fameuse auteure de les aider dans leur enquête, et à Donna et au Docteur de résoudre le mystère de sa courte disparition et son amnésie qui se sont produites à la date même des faits.
Ten dans le fauteuil du détective
Cet épisode historique ouvre une excellente série qui se poursuivra jusqu’à la fin de cette saison, et il le fait sur le modèle éprouvé de l’épisode sur Charles Dickens : Une légende du patrimoine littéraire anglais est plongée dans un univers fantastique en rapport avec son oeuvre. Gareth Roberts connaît ses classiques (il est déjà auteur de The Shakespeare Code). Il parvient à capter l’essence du style d’Agatha Christie et à le mixer parfaitement à l’univers de Doctor Who, produisant une réjouissante comédie fantastique teintée de whodunit. Ici, tout le monde à quelque chose à cacher, y compris les hôtes. C’est l’occasion d’une série d’interrogatoires où chacun ment alors que la vérité apparaît au spectateur dans des flash-back cocasses. Homosexualité, lecture de revues pornos, alcoolisme, grossesse non avouée, vol, une pièce vide depuis 40 ans…En Angleterre, on ne montre pas ce genre de choses et c’est pourtant derrière ces non-dits que se cache le fin mot de l’histoire. Réunissez tout le monde dans une pièce pour annoncer le coupable et vous obtenez du pur Hercule Poirot. Mais le rôle de l’enquêteur belge est cette fois interprété (avec délectation) par Ten.
Cherchez la guêpe
L’univers du Docteur entre très vite en piste car le meurtrier est une guêpe géante, un des convives de Miss Edison, mi-humain (de sa mère) mi E.T (de son père). Tout a commencé par une histoire d’amour aux Indes quarante ans auparavant et le fils né de cette union, élevé chez les prêtres, retrouve les siens et aussi les gênes gênants de son papa, qui était donc une guêpe géante. Le tout est mené par duo Docteur/Donna plus que jamais complémentaire et rejouant indéfiniment le running gag du couple. Ces deux-là sont parfaitement rôdés et se répondent au quart de tour. Ils cadrent parfaitement avec le ton comique et le rythme étudié de l’ensemble. En prime, l’épisode aligne les références à l’œuvre d’Agatha Christie qu’on peut s’amuser à détecter ça et là. On regrettera juste la guêpe, CGI moyennement intégré, mais finalement pas plus mauvais que ce qu’on a l’habitude de voir depuis le relaunch. Le reste étant juste brillant, on passera sur ce détail.
Agatha Christie piégée dans l’univers du Docteur et de Donna
N : 9
IM : 6
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