30/ 4-12 & 13
The Stolen Earth & Journey’s End (2 épisodes)
De Russell T. Davies
Réalisation : Graeme Harper
Le Docteur et Donna débarquent à Londres pour en savoir plus sur le message de Rose, et ils trouvent la Terre en bon état. Mais à leur départ, ils constatent que les coordonnées du TARDIS n’ont pas bougé mais ils sont dans l’espace est la Terre a disparu. Comme 26 autres planètes, elle a été transportée loin et tous les compagnons du Docteur se voient forcés de s’unir pour sauver la planète de l’attaque de Daleks, la nouvelle armée d’un Davros ressuscité de la guerre du temps. Venue de son monde parallèle et armée jusqu’aux dents, Rose débarque au milieu de la panique, sous un ciel bordé de planètes inconnues. Pendant ce temps, le Docteur et Donna voguent vers la proclamation des ombres, la police intergalactique dans leur quête pour retrouver la planète perdue.
« It’s like an outerspace Facebook »
La guerre est déclarée. L’apparition iconique de Rose au début de l’épisode est un beau hors d’œuvre, un clin d’œil au fan patient de cette saison 4. Un clin d’œil comme il y’en a une constellation dans ce diptyque final de la saison 4. Russell T. Davies ne se contente pas de nous livrer un méga cross over Doctor Who / Torchwood / Sarah Jane’s Adventures (ou le RT Davies verse) se paye le luxe de revisiter la nouvelle série de Doctor Who dans une réunion est à la fois pompeuse et génial. Au programme pas moins de sept têtes d’affiches, ne comptant pas les seconds rôles : David Tennant, Catherine Tate, Billie Piper, Freema Agyeman, John Barrowman, Elizabeth Sladen. On ne peut pas être indifférent à tous ces compagnons qui s’allient dans un puissant signal pour guider le Docteur et Donna vers la Terre. Et je ne parle pas des si souvent nommés proclamation des ombres et medusa cascade que nous avons eu enfin l’occasion de découvrir. Nous comprenons aussi pourquoi les réfugiés Pyrovilies et Adipose ont élu domicile sur Terre et pourquoi les abeilles se sont barrées.
Davros est de retour pour toujours plus d’échanges cordiaux avec le Docteur
Ce double épisode célèbre le retour des Dalek, mais surtout de Davros. Dalek Caan, le dernier du culte de Skaro, est passé du New-York de la Grande Dépression à travers le timelock pour retrouver la guerre du temps et nous ramener le créateur des Daleks, qu’on n’avait pas vu depuis l’époque du septième Docteur (on appréciera ses retrouvailles avec Sarah Jane, qui était là à son introduction dans la série), et qui nous dit-on a dû mourir quelque part au début des hostilités entre seigneurs du temps et daleks. Davros a kidnappé les planètes pour les aligner et créer une reality bomb qui, comme son nom l’indique, ferait disparaître toute la création à travers le temps et l’espace en séparant les atomes pour les détruire, pour s’engouffrer ensuite dans les univers parallèles…et faire pareil, (d’où le retour de Rose). Le Docteur redevient chef de guerre, comme le prévoyaient les thématiques sombres de la saison. Le premier épisode voit le règne du désespoir avec des humains sans leader jusqu’à ce qu’Harriet Jones fasse un appel à la Résistance. Mais ce fan service décomplexé ne cache pas la seule vraie question du premier épisode : Rose et Ten vont-ils se retrouver ? Même votre serviteur a attendu fébrilement cet instant. Le TARDIS se pose finalement sur la Terre. Et puis le moment a enfin a lieu sur une envolée du thème de Rose par Murray Gold. Mais les voilà stoppés net par un tir Dalek.
La Terre déplacée par les Daleks pour le plus grand bonheur des astronomes
Le second épisode résoudra tous les cliffhangers en un claquement de doigt. Ce qui reste de Torchwood n’est pas exterminé (ce n’est qu’une question de temps). Ten se régénère…en lui-même. Le MacGuffin n’est nul autre que la main du Docteur qui a déjà été utilisée pour servir le final de la saison 3. Devant le trop plein cognitif de ce double épisode, on se laisse transporter sans trop réfléchir. On comprend un peu moins les diatribes de Davros (toujours aussi bavard) sur le thème du Docteur transformant ses compagnons en armes ambulantes. Ben oui tu as déclaré la guerre Davy, il faut bien qu’ils se défendent…Coupés au montage, toutes ces tirades auraient permis un épisode plus dilué et digeste. On remerciera par contre d’avoir gardé ce passage avec Martha en Allemagne, puisqu’il permettra enfin aux Daleks de s’exprimer dans un bel allemand : « exterminieren ». Même si la mission de Martha est radicale (prendre la planète Terre comme le fusible qui fera échouer le plan des Daleks), même si Rose reste Rose, c’est bien Donna qui anéantit la garde du spectateur qui fera encore fine bouche devant ce concentré de MacGuffin d’une heure et demie.
Rose et Ten, le retour (fausse alerte)
Peu importent les retrouvailles, cette saison est avant tout l’histoire de Donna Noble, une employée intérimaire du fin fond de l’Angleterre qui deviendra l’espace d’un instant la femme la plus importante de l’univers. Elle est exposée à toutes sortes de prévisions sur son avenir. On lui prédit une perte, les lignes temporelles convergent sur elle et des battements de cœur étranges sont liés au personnage durant les deux épisodes. Enfermée dans le TARDIS, elle se retrouve prisonnière et précipitée dans le noyau d’une planète. L’énergie de la régénération est alors passée par Donna via la main du Docteur pour donner naissance à un clone du Ten. Un Docteur à demi humain avec un seul coeur, né de la symbiose du Docteur et de Donna (il parle comme elle !). Dans cette transformation, Donna est aussi devenue à moitié Timelady et elle sauvera le monde de l’apocalypse (on sait pas trop comment). Mais pour elle, ce sera la fin du voyage, et une fin bien cruelle. Une humaine ne peut pas supporter ce type de transformation et le Docteur devra prendre une mesure drastique : effacer tout souvenir de leurs aventures dans son esprit.
Les enfants du temps au complet remorquent leur bonne vieille planète
Le nouveau Docteur né au cœur de la guerre rejoindra quant à lui Rose dans son monde parallèle afin qu’elle puisse le sauver comme elle a fait pour Nine. Un faible argument scénaristique pour se séparer de Rose, qui amoindrit au passage le final de la saison 2. On passera le coté nawak de la victoire en savourant le plus beau cadeau de Russell T.Davies sur ce diptyque : un remorquage de la Terre par Ten, son clone et ses enfants du temps au complet sur une symphonie Murray Goldienne, clairement un des meilleurs moments télé de 2008. La conclusion d’une époque avant l’heure, mais aussi celle d’une demi-saison brillante de bout en bout, inventive, épique, émouvante et qui offre de multiples nouvelles possibilités au successeur Steven Moffat. Ainsi s’achève le run sans faute, mais bien trop court de Catherine Tate, annonciateur d’un changement encore plus drastique du rôle de la compagne qui sera validé par Clara Oswald. Chose rare : Le Docteur se retrouve seul. Davies pourra finir l’aventure sur un David Tennant show durant deux christmas special et trois épisodes spéciaux avant de passer le relai. Les inconditionnels de Doctor Who n’auront pas droit à plus durant cette année 2009.
http://www.youtube.com/watch?v=ThRX-WALX9g
So long Donna Noble
N : 8
IM : 10
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