Easter Special 2009 – Planet of the Dead
de Russell T. Davies & Gareth Roberts
Réalisation : James Strong
Londres, 2009. Une cambrioleuse de musée se voit contrainte de fuir dans le bus 200, le même bus que prend le Docteur en cette journée de Pâques. La police prend le bus en chasse et une embuscade est tenue à la sortie d’un tunnel. Mais le 200 ne ressort jamais du tunnel, transportant tous ses passagers sur une étrange planète couverte de sable. Les voilà dans cet univers hostile et désolé, épiés par d’étranges aliens et menacés par une tempête atypique qui s’approche dangereusement d’eux. Pendant ce temps sur Terre, l’inspecteur qui poursuivait la voleuse fait appel à UNIT.
Note pour plus tard : Ne plus prendre les transports en commun
Planet of the Dead est un bon épisode de début de saison amputé de son bouquet final, de ceux qui sont agréables sur le coup mais vite oubliés car manquant d’une vraie originalité. Le fait qu’il fut isolé entre Noël et novembre (soit le seul épisode en 10 mois) ne joua pas en sa faveur. Il peina à tarir le manque qui s’est installé sur le Whoniverse en 2009 et n’attisa que partiellement la curiosité sur ce qui suivrait. Un épisode isolé donc, comme ces londoniens et londoniennes normaux propulsés par une faille spatiale à San Helios, dans la Nébuleuse du Scorpion. Comme dans Midnight (4-10) auquel il fait une référence au détour d’un dialogue, Davies nous place devant un groupe que le Docteur cherche à connaître avant que l’action ne s’emporte. Mais ce groupe manque d’éléments consistants et bien mis en valeur, si l’on excepte la voleuse du début de l’épisode. Incarnée par Michelle Ryan, Christina est une Lady qui n’a pas froid aux yeux et qui est toujours partante pour un peu d’aventure. Une sorte de pendant féminin de notre seigneur du temps qui n’hésite pas à s’autodésigner chef de groupe et qui aurait pu faire une compagne convaincante. Le fait que Michelle Ryan ait joué dans Jekyll, série de Steven Moffat, alimenta la rumeur qu’elle reviendrait en compagne avec le nouveau showrunner.
Un bus, le désert et des poissons tueurs = Un beau concept de télé réalité.
La planète des sables était en fait une vraie planète dont les habitants et les constructions furent dévorés et transformés en sable par des raies carnivores. Le même destin attend les occupants du bus et les habitants de la Terre si la faille n’est pas refermée avant que les bébêtes passent à travers. Planet of The Dead croise le Pitch Black de David Twohy et les Langoliers de Stephen King sans glisser une seule fois dans l’horreur (le comble pour un postulat de départ aussi glaçant), la faute à une menace en CGI pas très réussie et qui fait bien peu de dégâts. L’épisode puise dans le bestiaire Whosien une espèce de mouche à taille humaine qui fait pas mal de figuration. Il place encore UNIT dans une situation où des choix belliqueux sont faits. Lee Evans nous offre une performance sympathique de scientifique fan absolu du Docteur. Il se dégage des séquences sur Terre un réalisme étrange (probablement dû au fait qu’il fut le premier épisode de la série tourné en HD) qui se trouve contrebalancé par la touche magique de l’épisode, un bus qui vole au-dessus de Londres. C’est la seule chose exceptionnelle qu’on retiendra de ce special. Le départ de Ten se précise néanmoins : Une médium parmi les passagers annonce au Docteur que sa chanson va bientôt finir (ce qu’ont déjà dit les Oods précedemment) et que « He will Knock four times », référence implicite au Maître qui reviendra inmanquablement, même après sa sortie en fin de saison 3. Le Docteur se montre une fois de plus résolu à ne plus jamais prendre de compagnon.
Lady Christina s’envole. La voyante l’avait prédit !
N : 6
IM : 7