31 / 5-02 The Beast Below (La Bête des bas-fonds)

31 / 5-02 The Beast Below

De Steven Moffat

Réalisation : Andrew Gunn

29ème siècle. Les rayons du Soleil rôtissent la Terre et ses habitants. De grandes migrations s’ensuivent à bord de gros vaisseaux pouvant accueillir des nations entières. Le Docteur et Amy rencontrent un de ses vaisseaux, le Starship UK, qui rassemble la population du Royaume Uni et de l’Irlande du Nord (mais pas l’Ecosse, à la grande fierté d’Amy). Ils découvrent que le gouvernement a institué sur le vaisseau un Etat policier matérialisé par les Smilers, d’étranges mannequins expressifs, mais aussi que le vaisseau recèle un secret inavouable : une gigantesque Baleine de l’Espace les aide à avancer à coups d’électrochocs dans le cerveau.

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L’espace ou le mariage. Où est le dilemme ?

The Beast Below est un cours de responsabilité citoyenne façon Moffat, qui nous met ici face aux dérives de la Démocratie. Le secret de la Baleine n’en est pas vraiment un car dès sa majorité, chaque citoyen est tenu au courant. Il doit ensuite voter pour oublier et conserver son confort ou bien protester et se voir jeter dans la gueule de la bébête. Mais la question de la responsabilité citoyenne ne se pose pas qu’au niveau de la population. La reine Elizabeth 10 a beau aider nos amis et être animée des meilleures intentions, elle a elle-même préféré oublier à plusieurs reprises cette vérité plutôt qu’abdiquer son trône.
Après avoir présenté le Docteur, le but avoué de cette intrigue est de confronter la nouvelle compagne à un univers qui n’est pas le sien pour tester si elle en a. Un peu comme ce fut le cas pour Rose dans The End of The World. Mais la sauce ne prend pas, le contexte étant trop banal et l’épisode un peu trop sérieux à ce stade de l’histoire.

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Elizabeth 10 se la joue mais elle aime le pouvoir comme tout le monde

Amy reste l’écossaise boudeuse et déterminée qu’on connaît, cette fois en robe de nuit, pas émerveillée ni déstabilisée plus que ça par le fait de découvrir une autre époque (si l’on excepte la superbe scène d’ouverture en apesanteur). Tout au plus est-elle perturbée de louper son mariage. Elle devine vite le lien entre cette baleine et le Docteur, tous deux étant solitaires, le dernier de leur espèce et n’intervenant pas dans les affaires humaines sauf quand un enfant pleure. On la comprend car il n’y a rien de subtil dans ce rapprochement. Moffat a été trop vite en besogne en donnant à Amy une importance disproportionnée, lui permettant de sauver le Docteur d’un dilemme qu’il aurait pu résoudre seul. Le voilà dépossédé d’un des seuls attributs qui était passé à merveille dans le premier épisode : sa perspicacité.

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Non. L’auteur de cette chronique n’est pas dans un mauvais jour

Eleven semble de son côté assez lointain en plus de jouer de manière rationnelle et maladroite le traumatisme de la guerre du temps. Autant on croyait à la sincérité de Nine et Ten dès leurs premières scènes, autant celui-ci semble comme une autre personne dans la peau du Docteur. Les enfants ont encore une belle place dans cet épisode. Moffat y cite entre autres Pinnochio (Eleven et Amy dans la gueule de la Baleine). Au final the Beast Below a de bonnes intentions mais peu de bonnes idées, des acteurs encore incertains et se trouve être l’épisode le plus décevant de Steven Moffat jusqu’ici.

N : 6

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