31 / 5-03 Victory for the Daleks
De Mark Gatiss
Réalisation : Andrew Gunn
Cabinet War Room, QG des Forces de guerre de Winston Churchill. Nous sommes en plein dans le Blitz, lorsque l’Angleterre résistait face à l’envahisseur Nazi. Churchill a contacté son pote le Docteur mais celui-ci arrive un peu tard pour constater que les Anglais ont une nouvelle arme secrète : le Dalek, une technologie qui leur a été fourni par le Professeur Edwin Bracewell. Des robots bien gentils qui ne pensent qu’à servir la cause. Mais comme le Docteur et pas Amy (bizarrement, mais rien n’est bizarre dans Doctor Who), nous savons tous que le Dalek est une machine de guerre qui œuvre pour sa pomme et qu’il n’en a rien à faire d’aider les Alliés qui sont aussi impurs que les autres. Le Docteur finit par les révéler pour se rendre compte qu’il a été utilisé. Une armée de pures Daleks qui n’attendaient que son témoignage est sur le point de naître tandis que les anciens Daleks facilitent l’attaque des allemands contre Londres.
La courte époque Power Rangers des Daleks
Un épisode du passé qui permet de rameuter l’icône Churchill et qui permet à son auteur de nous embarquer dans un petit film de guerre. Une preuve supplémentaire que Moffat restera fidèle, pour cette saison du moins, à la structure Davies. Utiliser les Daleks lors de la seconde guerre Mondiale est une idée séduisante car ils ont été inspirés par les nazis. Moffat fait donc son petit reboot des Daleks après qu’ils se soient échappés dans le temps et qu’ils aient encore une fois survécu Fini les Dalek hybrides, bonjour les pures Daleks multicolores. Cette très bonne idée pour le merchandising ne perdurera pas dans les faits. Bien malgré lui, c’est le Docteur qui a ramené ses ennemis en les reconnaissant (corollaire du Héros qui n’existe pas sans sa Némésis), qu’il n’a pas réussi à les empêcher de fuir dans le temps et que c’est Amy qui a sauvé la situation sur Terre. Eleven n’avait pas besoin de ce bilan.
Victory of the Daleks gagne aux visionnages, sans toutefois masquer des défauts plus dans la réalisation que dans les idées, qui sont nombreuses mais mal réparties. Le désormais habitué et cocréateur de Sherlock Mark Gatiss livre un scénario à bloc. La reconstitution est impeccable et la vie dans la Cabinet War Room est bien rendue, il y’a quelques coups de coude sympathiques (la référence à Iwo Jima, les affiches de propagande Daleks). On a même le droit à une petite bataille dans l’espace avec les Spitfires de Winston qui ravira les amateurs de Star Wars. Faire fabriquer un androïde par les Daleks pour achever leur plan est aussi une très bonne idée car Edwin Bracewell servira beaucoup les retournements de l’épisode, injectant une vraie touche d’humanité dans un épisode mené tambour battant et qui aurait eu besoin de respirer un peu pour retrouver l’ampleur des épisodes du passé de Davies. C’est au final un nouvel épisode d’exposition qui sert avant tout à présenter les Daleks nouvelle génération. Du côté du fil rouge de la saison, on sait maintenant qu’Amy Pond n’a pas connu les Daleks alors qu’ils ont déplacé la Terre il y’a quelques mois et qu’il y’a toujours cette fissure qui apparaît au même moment à la fin de l’épisode, en un peu plus gros que le dernier pour qu’on ne puisse pas la louper. Et la finesse bordel?
Edwin Bracewell, l’humain vu par les Daleks
N : 7
IM : 6
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