32 / 6-09 Night Terrors
De Mark Gatiss
Réalisation : Richard Clark
Le petit George envoie un appel à l’aide pour qu’on le sauve des monstres dans son placard. Le Docteur répond. Il revient donc dans le présent, puisque le présent est bien plus intéressant à montrer que les autres époques depuis qu’on a englouti le budget dans l’épisode américain. Donc on va faire une intrigue dans un immeuble, ce qui changera un peu des entrepôts et des usines. Le Docteur rencontre le papa, Alex, qui lui confie ses inquiétudes sur la peur de son gamin. Le papa fout tout ce dont le gamin a peur dans le placard, donc on comprend que George ait encore plus peur du placard. Mais les monstres sont réels, comme dit le Docteur. Pendant ce temps, Rory et Amy se baladent dans les environs et se font des frayeurs avec des poupées mannequins qui transforment les gens en poupées mannequins. Tous finissent par se retrouver dans la maison de poupée et Amy se fait transformer au terme d’une étreinte douloureuse.
Eleven et le Tenza : deux belles calamités pour les gentils couples
La cause de tout ça ? Le gamin lui-même. George est un Tenza, un alien coucou (mais qui ne vire personne du nid) qui a intégré un foyer en répondant à l’appel d’un couple en mal d’enfants. Programmé pour s’adapter, il a fini par se sentir rejeter et par rendre réelles ses névroses. Métaphore de l’adoption, Night Terrors est écrit par Mark Gatiss, qui était déjà co-showrunner de Sherlock à l’époque. Si ses épisodes de l’ère Russell T.Davies étaient parmi les moins mémorables, on l’a connu quand même plus inspiré. En dehors de décors naturels plutôt pauvres, on retrouve un paquet de motifs déjà vus dans les épisodes précédents de l’ère Moffatienne, dont la figure du Docteur clownesque qui vient en aide aux enfants (après prière, comme pour Amelia Pond). Malgré la bonne idée de la maison de poupée et les poupées elles-mêmes, bien effrayantes, les scènes de couloirs sont longues et répétitives. Les acteurs sont moyennement convaincants et les situations comiques poussives. Bref, on commence à tourner en rond et on s’amuse bien peu.
La glauquitude des poupées
Entraînés souvent contre leur gré et condamnés à subir passivement des voyages de plus en plus cauchemardesques, Amy et Rory sont déjà en quelque sorte les poupées du Docteur. Usée par une nouvelle expérience traumatisante à la fin de l’épisode, Amy est prête à demander un break à Eleven, qui refuse, puisque lui s’amuse comme un petit fou. Que pourrait-on faire de plus pour que le couple Pond quittent cet univers oppressant ? Pourquoi pas abandonner Amy seule quelque part sans venir la chercher pendant des dizaines d’années ?
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