33 / 7-12 Nightmare in Silver
De Neil Gaiman
Réalisation : Steven Wolfenden
Suite à leur découverte à la fin du dernier épisode, le Docteur embarque Clara et les deux gamins bout en train qu’elle garde (Angie et Artie) dans le futur, dans un parc d’attraction extra-terrestre. Le forain Webley leur présente son musée de cire, qui cache un Cyberman, vestige d’anciennes batailles. Celui-ci est désactivé, réduit à l’état d’automate jouant aux échecs et animé par Porridge (Warwick Davies). Alors que les deux jeunes ados se lassent et décident de partir de leur côté, le Cyberman se libère. Il capture Artie et Angie et les upgrade. Des Cybermen upgradés qui utilisent des composants organiques sont nés d’une précédente bataille dans ce Système. Les Cybermen cherchaient des enfants pour reconstruire leur planète, mais l’arrivée du Docteur change leurs plans. Ils incorporent le Docteur comme cyberplanificateur, contrôlant 50% de son cerveau. Un tournoi d’échec s’engage alors dont l’enjeu est de contrôler 100% de la mémoire du Docteur ou de laisser en paix les habitants de la colonie. Pendant ce temps, Clara dirige l’Unité composée de soldats renégats chargée de vaincre les cybermen.
Kasparov has been upgraded
Neil Gaiman rempile suite au succès de The Doctor’s Wife, à la demande Steven Moffat. Le but était de rendre les Cybermen de nouveau effrayant. Gaiman décide d’aller plus loin en liant les mythologies des Cybermen de la série classique et de la série moderne. Ainsi ces cybermen proviendraient de la rencontre des cybermen alien de la planète Mondas (les cybermen historiques) et de ceux de Cybus Industries (leur retour dans les épisodes modernes). Une rencontre qui aurait été rendue possible suite à l’expédition dans le vortex des Cybermen de The Next Doctor. Il en résulte un upgrade au premier abord plutôt impressionnant. Ils font montre d’une plus grande rapidité et ils acquièrent de nouvelles capacités qui touchent leur appropriation des humains. Les Cybermats sont quand à eux devenus des Cybermites. Gaiman se voit visiblement attribuer une belle enveloppe qui permet de montrer une armée de Cybermen. Il profite de l’occasion pour faire de Clara le leader d’une Unité renégade et partage le cerveau du Docteur en deux, permettant à Matt Smith de jouer un beau schyzophrène.
Et avec ça tu te souviens ?
Le lifting est donc bien alléchant, mais le résultat est loin des intentions : Une intrigue certes blindée sur les références (On retrouve encore une fois la mémoire du Docteur, à travers des représentations des anciennes régénérations), mais qui ne dégage jamais l’impression d’urgence qu’elle devrait. Le bât blesse tout d’abord sur la caractérisation des personnages. Les deux gamins embarqués sont blasés et apathiques et ce n’est pas l’intelligence d’Angie qui fera qu’on ait envie de les sauver. Clara a beau être convaincue, les bras cassés qu’elle dirige ne sont pas un instant crédibles. Quand à Matt Smith, il se débat dans un jeu d’échec pas passionnant pour deux sous, la face sombre du Docteur ayant été bien trop surexploitée durant son ère. Le War Doctor va bientôt faire son apparition. Il n’est donc pas inutile de revenir sur le passé guerrier d’Eleven à travers le personnage joué par Warwick Davies (le héros de Willow !), empereur reclus qui peine à assumer la charge de détruire un monde entier pour supprimer les Cybermen (ce que le Docteur a fait pour les Daleks et les Seigneurs du Temps). En dépit de la grosse artillerie employée et de sa bonne facture visuelle, Nightmare in Silver manque d’originalité et de relief et se révèle au final aussi anecdotique que la majeure partie des épisodes cybermen de la série classique. Un seul épisode restant pour résoudre l’intrigue de la fille impossible, de la grande intelligence et conduire au 50ème anniversaire, cela promet quelque chose de très très dense.
N : 6
IM : 6
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