34 / 8-04 Listen
De Steven Moffat
Réalisation : Douglas MacKinnon
Pourquoi parlons-nous à haute voix lorsque nous sommes seuls ? Hypothèse : Nous ne sommes jamais seuls. Le rêve que tout le monde fait, lorsqu’il se réveille et que quelqu’un sous son lit attrape ses jambes est en fait bien réel. Expérience : Le Docteur connecte Clara au TARDIS pour la ramener au moment de sa vie où elle a fait ce rêve pour la première fois, pour voir ce qu’il y’avait sous le lit. Biais : Clara s’est connectée à la timeline de Danny Pink, vu qu’elle sortait d’un rendez-vous catastrophique avec lui. Elle et le Docteur le rencontrent enfant lorsqu’il était le petit Rupert Pink, en proie à une terreur lié à ce rêve. La chose apparaît dans la chambre. Ils parviennent à lui échapper. Suite à cette expérience, Clara retourne à son dîner, qui sera dérangé par un homme en combinaison spatiale : le colonel Orson Pink. Rencontré par le Docteur alors qu’il remontait la ligne tracée par Clara, le descendant de Danny Pink, pionnier des voyageurs temporels, a été coincé six mois à la fin de l’univers tel un Robinson Crusoe des temps modernes, et il fut confronté à cette mystérieuse chose. Une occasion rêvée pour le Docteur de tester sa théorie dans le grand vide, au péril de sa vie.
Steven Moffat théorise les terreurs nocturnes. L’esprit froidement scientifique de Twelve le seigneur du temps est en ébullition dans cet épisode, le plus bizarre à ce jour dans la nouvelle série. Listen démarre par une méditation du Docteur, un dialogue intérieur qui suggère que l’expérience suivante est en continuité avec l’exploration mémorielle qui se poursuit depuis la saison dernière. Twelve continue de fouiller dans son passé, même si le souvenir se manifeste ici inconsciemment, sous la forme d’une obsession qu’il tente de rationaliser. Mais un nouveau pas est franchi : Après avoir été le gardien du temple de sa ligne temporelle contre la Grande Intelligence, Clara Oswald devient une influence déterminante pour le Docteur en le guidant à la source.
La craie et le tableau installés dans le TARDIS…Thank you Miss Oswald
A la fin de l’épisode, elle rencontre un gamin et entend ses parents discuter de son avenir, craindre qu’il ne devienne jamais un Seigneur du temps car il a peur et s’isole des autres. Clara comprend qui est l’enfant, puis elle se cache sous le lit et lui touche la jambe pour le rassurer, lui faire comprendre qu’il est normal d’avoir peur et que la peur pourra lui faire faire de bonnes choses. Comment Clara a-t-elle pu atterrir à Gallifrey, qui est toujours dans cette bulle ? On touche ici aux limites du wibbly woobly Moffatien. Le showrunner n’aura pas pu résister à l’appel d’un terrain encore inexploré de la vie du Docteur, ni de faire agir le nouveau professeur du Docteur à la source.
Trauma le Docteur dans son enfance. Check !
Dans Listen, Clara et Danny Pink franchissent le pas, mais il aura fallu bien plus qu’un simple dîner (qui ressemble à un mauvais drama) pour que leur relation se concrétise. Non contente d’influer sur la vie du Docteur, Clara aura inspiré au petit Rupert Pink les rêves de soldat de Danny Pink. La voilà ensuite à l’autre bout de l’univers, face à un homme dont il est fortement suggéré qu’il est l’arrière petit-fils du couple : Une fausse piste, à la vue de la fin de la saison. Toutes ces digressions passent comme une lettre à la poste, mais il sera au final difficile de considérer Listen comme autre chose qu’une expérience de Steven Moffat sur ses personnages. Une expérience difficilement intégrable à la mythologie de la série., mais qui reste agréable, parfois envoutante et agrémenté du score mi planant / mi inquiétant Murray Gold.
Difficile de vivre le présent quand le futur débarque à l’improviste #viedeclara
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