36 / 10-08 The Lie of the Land (La Terre du mensonge)

36 / 10-08 The Lie of the Land

de Toby Whithouse

Réalisation : Wayne Yip

Les Moines étaient là avec nous depuis le début. Ils ont accueilli tous les progrès de l’humanité et ont défendu les humains contre toutes les menaces. Ils ont surtout réinventé l’Histoire à leur avantage et institué un crime de mémoire pour le peu de terriens qui continuent de penser qu’ils sont là depuis six mois. Parmi eux il y’a Bill Potts, l’instigatrice du pacte. Désespérée, elle reçoit la visite de Nardole qui s’est remis du virus. Il lui propose de tracer les émissions du Docteur qui est devenu le porte-voix des moines, ce qui les mène à une prison dans les mers d’Ecosse. Ils parviennent à le rejoindre mais il leur laisse croire qu’il a rejoint la cause des aliens pour le bien des humains. Persuadé qu’il les a trahis, Bill lui tire dessus. Mais tout était une mise en scène pour tester la compagne. Réunie, la team ouvre le coffre pour prendre le conseil de Missy. Elle a autrefois rencontré les Moines. Elle leur dévoile que la personne qui a établi le pacte a créé un lien psychique qui porte les faux souvenirs, transmis via les statues des moines, des récepteurs géants. Missy préconise de laisser Bill dans un état végétatif pour contrôler les moines, sa position de récepteur allant être transmise à sa descendance. Le Docteur refuse et décide d’entrer dans leur place forte pour s’approprier leur machine à propagande. Mais plus ils s’approchent de la centrale à fake news, plus le mensonge est convaincant. Un enregistrement de Bill est diffusé à l’équipe d’intervention pour qu’ils n’oublient pas la mission. Arrivés sur les lieux, le plan du Docteur échoue. Bill devra sacrifier sa vie en se branchant à la place du Docteur.

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« I made a huge mistake »

Dernier épisode du three parter des moines, The Lie of the Land est écrit par Toby Whithouse, un vieux de la vieille de la série capable du meilleur (The God Complex, A town called Mercy) comme de l’anecdotique ( Vampire of Venice, le two parter de l’innondation). Cet épisode rejoint plutôt la seconde catégorie, malgré de bonnes intentions et de bons moments ménagés par le Docteur et ses deux compagnons. Il aurait pu être un bon loner, mais se révèle une fin décevante pour l’arc commencé par Extremis. Après deux épisodes de montée en puissance, la conclusion se fait en version accélérée : pénétration plutôt facile d’une forteresse soi-disant imprenable, conseil auprès de Missy, pénétration plus facile d’un sanctuaire encore plus imprenable et final abrupt. Le tout au milieu de moines qui ont réussi à réécrire toute une histoire, mais qui font preuve d’une grande passivité. Au final, Bill se sacrifie en se branchant au transmetteur. Mais alors que les moines infectent ses souvenirs, celui de sa mère les bloque. Les mémoires de sa mère qu’elle a créées, fenêtre sur un monde sans les moines qu’elle tenait secret, ouvrent la perception de toutes ces girouettes qu’on appelle humains à travers la planète. Il est aussi difficile de ne pas penser à Akhaten, dont la résolution bien plus émouvante reposait aussi sur le souvenir d’une mère défunte. On ne peut pas reprocher aux scénaristes de la saison de ne pas avoir préparé ce final en multipliant les références à la mère de Bill et aux photos de celles-ci prises par le Docteur, mais le côté abrupt de cette fin et du retour à la normale empêche l’émotion de faire son travail.  Cela n’empêche pas le reste de l’épisode d’être plutôt agréable à suivre.

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Hé ben non, c’est pas encore pour maintenant

The Lie of the Land carbure sous les meilleures influences, 1984 de George Orwell en tête. La réécriture de l’Histoire renvoie à la double pensée, la transmission du Docteur à l’image de Big Brother, la police de la mémoire à la police de la pensée et nous entrevoyons une minute de la Haine orchestrée contre les criminels de mémoire. La consultation de Missy dans sa cage ne dévoile plus aucun secret, mais elle rappelle le silence des agneaux. Michelle Gomez prend un plaisir certain à incarner son personnage de psychopathe en position de force vis-à-vis Bill et du Docteur, comme le faisait Anthony Hopkins avec Jodie Foster. Twelve nous gratifie d’une pirouette pour duper les Moines et d’un commencement de régénération, énième happening de Steven Moffat qui joue déjà sur l’arrivée du treizième Docteur. Matt Lucas se voit offrir nettement plus de temps pour faire exister Nardole, et entamer une dynamique très drôle avec Bill.  Mais c’est bien Pearl Mackie qui porte l’épisode du début à la fin. D’un naturel parfait sur tous les registres, aussi intelligente que sensible, il est difficile de ne pas rester aux côtés de Bill dans l’épreuve qu’elle traverse. On ne peut que comprendre le Docteur lorsque dans la conclusion de l’épisode, il avoue encore défendre ce monde parceque sur 7 milliards d’humains, il y’a quelqu’un comme elle.

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Missy Lecter savoure son moment de gloire

L’épisode se conclut sur l’émergence toute aussi abrupte de la conscience de Missy. La Time Lady ressent enfin des remords pour ce qu’elle a fait, traçant le prélude à la fin de cette saison 10.

N : 7

IM : 7

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