37 / 11 – 04 Arachnids in the UK
De Chris Chibnall
Réalisation : Sally Aprahamian
La Docteur et ses amis atterrissent à Sheffield une demie-heure après avoir quitté les lieux. Le temps pour Graham de se rendre compte du calvaire qu’il va vivre, seul dans sa maison vide. Le temps de prendre un thé chez Yaz, avant que celle-ci ne rejoigne sa mère à l’hôtel où elle travaillait. Car Mme Yaz a été virée par le sous Donald Trump qui l’employait. Mais des toiles d’araignées suspectes apparaissent en trop grand nombre dans les environs. La faute revient à des bébêtes anormalement grosses qui ont étouffé une ou deux personnes dans des cocons. Le groupe se retrouve à l’hôtel du sous Donald Trump pour discuter et découvrir pourquoi les araignées mutantes s’attaquent toutes à l’hôtel pour faire des cocons avec des gens.
Il atteindra la Maison Blanche quel qu’en soit le moyen. Hahaha !
Il se trouve que le magnat construit sur des décharges toxiques et comme nous ne sommes pas à Tromaville, c’est beaucoup moins drôle et animé. On parle beaucoup dans de longs tunnels de dialogues en attendant que les bébêtes se montrent et que la femme à lunettes du groupe trouve une explication scientifique. On va aussi dans la Panic Room du magnat pour discuter…et les attirer dedans avec de la musique. Tout ça pour que Trumpy flingue la gentille araignée géante devant le Docteur et ses amis, visiblement stupéfaits par autant de méchanceté. Quand bien même ils ont enfermé ses rejetons dans la panic room au risque qu’ils meurent de faim ou s’entredévorent. Suite à quoi les amis rejoignent le Docteur dans le TARDIS en énonçant chacun clairement les raisons qui les poussent à la suivre volontairement vers de nouvelles aventures.
Une taille exceptionnelle pour un destin si banal
Attendant un peu d’action débridée style Dinosaurs on a spaceship, nous voilà circonscrits dans un lieu plutôt banal à fuir une menace toute aussi banale. Une menace tellement circonscrite qu’on en vient à penser que le Docteur aurait pu laisser intervenir UNIT, par exemple. A l’instar des blancs de l’épisode précédent, l’homme d’affaires incarné par Chris Noth (The Good Wife, Law & Order) est le véritable monstre de l’épisode. Les araignées apparaissent comme les victimes de ses agissements dans un scénar de série B dépouillé des éléments amusants de la série B. Chris Chibnall semble vouloir renouer avec la veine sociale du Doctor Who des années 70. Mais impossible d’y retrouver le goût de l’époque, tant le gap est grand entre le sérieux du traitement et la caricature du message, tant les éléments whoviens se font rares et tant la Docteure semble détachée des événements, en dehors de quelques fun facts qui auraient bien pu être sortis par la scientifique les accompagnant.
Scène familiale Daviesienne pour Ten Thirteen
Côté compagnons, Graham gagne en humanité, mais son passé (à part celui de mari de Grace) est toujours absent du scénario et ne transparait pas du jeu de Bradley Walsh. Nous arrivons à situer un peu plus Yaz vis-à-vis de sa famille, mais elle n’apparaît pas comme le leader du groupe des trois qu’elle devrait être. Quand à Ryan, c’est juste un vaisseau vide bardé de problèmes familiaux comme on en trouverait dans n’importe quelle série peu inspirée. Rien de très stimulant dans tout ça, et c’est bien le problème.
N : 3
IM : 3
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