38 /12- 09 & 10 Ascension of the Cybermen & The Timeless Children (L’Ascension des Cybermen & L’Enfant intemporel)

38 /12- 09 & 10 Ascension of the Cybermen & The Timeless Children

De Chris Chibnall

Réalisation : Jamie Magnus Stone

Le Docteur et sa fam’ suivent les informations de Percy Shelley pour retrouver le Cyberman solitaire qui détient désormais le Cyberium, qui peut faire revivre la grandeur des Cybermen. Les quatre se retrouvent dans un cyberfutur post-apocalyptique au sein duquel les humains ont presque tous été décimés par les Cyberwars( !). Il s’agit du futur dans lequel les résistants avaient envoyé le Cyberium dans l’espace et le temps. Le Cyberman solitaire a un plan pour que plus rien ne subsiste (spoiler : il a la particule de la mort qui peut détruire toute vie organique et créer des cybermen 100% cyber !), mais une poignée de survivants font face. Au terme d’une aventure tellement inutile qu’on peut faire l’économie de la raconter, Thirteen, Ryan et quelques survivants parviennent à une frontière qui peut les mettre à l’abri pour découvrir que derrière cette frontière il y’a Gallifrey. C’est le Maître qui a l’a créée pour que les Cybermen investissent sa planète, qu’il a détruite au préalable. Coincés à l’extérieur, les amis doivent affronter le gang du cyberman solitaire tandis que le Maître traîne Thirteen dans la Citadelle de Gallifrey. Il l’envoie de force dans la Matrice, centre de toutes les connaissances des seigneurs du Temps. Là-bas nous découvrons l’existence de Tecteun, exploratrice parmi les premiers habitants de Gallifrey, les Shoboggans (ne pas confondre avec les Toboggans), qui trouve une enfant ayant la capacité de se regénérer. Elle l’étudie et s’approprie son pouvoir, puis transmet son code génétique à son peuple qui devient celui qu’on connait, une élite éclairée dotée de 12 régénérations (un décret…) et de la science du voyage dans le temps et l’espace qui se rebaptise avec beaucoup de modestie les seigneurs du Temps. Et devinez qui est cet enfant éternel fondateur de Gallifrey ? C’est le Docteur.

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Mais qu’est ce que tu me racontes là ?!?

On peut donc comprendre que le Maître l’ait mauvaise, de n’être qu’un des rejetons de celui qui l’a accompagné à l’Académie. C’est pour ça qu’il a buté à lui tout seul le peuple le plus puissant de l’univers. Mais tout n’est pas fini. Nous apprenons que les Seigneurs du Temps se sont servis du Docteur pendant plusieurs vies pour une mystérieuse opération nommée la Division et que les images que nous avons vues dans les flashbacks vus dans le premier épisode ne concernaient pas le cyberman solitaire, mais le Docteur. Pendant ce temps, l’enveloppe du Maître se fait pénétrer par le Cyberium et il miniaturise le cyberman solitaire, qui n’était pas si dangereux que ça. Puis il dévoile ses plans : Imiter cette chère Tecteun en piquant l’armure des Cybermen pour updater les Seigneurs du Temps. Il a donc créé des cyberlords : des cybermen capables de se régénérer, rejetons du Docteur et du Maître. Perturbée par ces révélations (on le serait à moins), Thirteen convoque Ruth, qui semble être une de ses anciennes incarnations, ce que nous ne saurons pas encore pour sûr. Mais la Docteur semble re-stimulée et décide de combattre une nouvelle fois la Matrice de Gallifrey. Elle retraverse ces précédentes incarnations, recréant par la même un lien avec les ères précédentes puis cette mémoire explose la matrice.  Rejointe par sa fam’, elle se souvient que le cyberman solitaire a dit qu’il détenait la fin de tout, cette fameuse particule de mort, et même si le Maître l’a miniaturisé, cette particule existe encore. Elle va utiliser cette dernière particule sur Gallifrey. Finalement elle se dégonfle et c’est le vieux résistant qui accompagnait ses potes qui fait le sale boulot. BOUM Gallifrey. Alors que la fam’ est de retour en 2020 avec les résistants survivants, Thirteen rejoint son TARDIS. Mais voilà qu’il est investi par des Judoons qui la téléportent aussitôt en détention dans une mystérieuse tour carcérale.

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-Voilà, maintenant on peut parler de moi Ashad, mais on en a plus rien à foutre, un peu comme des trois compagnons du Docteur

La saison nous promettait une grande révélation et nous voilà servis. Chris Chibnall révèle une partie des origines du Docteur et il en fait bien plus qu’un simple Seigneur du Temps. Cette ambition avait été déjà entretenue sur les deux dernières saisons des classiques par Andrew Cartmel, Ben Aaronovitch et Marc Platt, alors têtes pensantes d’une des meilleures époques du show. Ligne conductrice officieuse de cette période, le « Cartmel Masterplan » (nommé ainsi par les fans) déposait des indices sur le fait que le Docteur était plus qu’un simple Seigneur du Temps, mais la résolution n’eut jamais lieu pour cause d’annulation de la série. C’est à une autre période de menace pour Doctor Who –les audiences sont en chute libre sur cette saison– que Chris Chibnall saute le pas. La bonne nouvelle est que cet épisode ne remet pas en cause l’histoire de Doctor Who comme on pouvait le craindre. Elle s’inscrit juste dans une autre histoire plus complexe et offrent à Thirteen un paquet de mystères et d’horizons. Les meilleurs sont la nature des images du passé montrés dans le premier épisode et l’apparition à venir de Docteurs ayant précédé William Hartnell (Le scénariste de The Brain of Morbius était un visionnaire). On peut espérer que Thirteen ressorte galvanisée de ce dernier épisode, comme a pu l’être un Eleven tout fou à la révélation de l’identité de Melody Pond. La moins bonne nouvelle est que ce soit un des showrunners les moins soucieux de la continuité et de l’Histoire de la série qui ait franchi le pas. Ce retcon nécessitera de nombreux colmatages pour que bien des choses installées finement par Steven Moffat et ses prédécesseurs aient encore un sens. Le fait que les origines de cette incarnation du Maître n’aient pas été mentionnées après la fin de Missy ou qu’il ait pu éradiquer seul un peuple qui résisté à une guerre infinie avec les Daleks – pour se faire rétamer en une seconde – ne signifie pas du tout que Chris Chibnall n’en a rien à foutre de ce que les autres ont fait avant lui. On ne se retrouvera donc sans doute pas avec un élu, une sorte d’entité divine sans géniteur, puisque ce serait renier les principes rationalistes de Doctor Who.

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Les CyberLords font un YMCA

Révélations mises à part, ce double épisode est inégal. Ascension of the Cybermen est une catastrophe, sans doute un des pires scénarios de la série. Trente ans après T2, on nous ressort une guerre des humains contre les machines sans valeur ajoutée, avec des décors dignes des post apo des 80’s. Le tout dans un manque de dynamisme et un premier degré très gênant. La famille de Thirteen n’a jamais été aussi inexistante, au point qu’il est nécessaire de gonfler leurs dialogues pour leur inventer une évolution qui n’a jamais eu lieu. Lorsque Graham dit à Yaz qu’elle est exceptionnelle, on y croit peu, et lorsque cette dernière s’exclame que Graham a bien changé depuis leurs débuts avec Thirteen, on a envie de dire LOL. Ces trois n’auront servi qu’à peu de choses ces deux dernières années et leurs scènes auraient très bien pu être coupées pour laisser Thirteen seule face au Maître. The Timeless Children est bien meilleur puisque gonflé par ses révélations, et particulièrement par plan du Maître qui en fait une sorte de Davros frappadingue. La façon dont ce plan est déroulé et comment il fait écho à la relation du Maître et du Docteur achève de rendre cet épisode plutôt sympathique. Mais il est d’autant plus frustrant qu’une idée pareille et aussi forte d’implications soit aussi vite expédiée. Un bon cliffhanger avec une grosse menace sur la prochaine saison aurait été logique. Sascha Dawan (le Maître), Jo Martin (Ruth/Le Docteur du passé) et Patrick O’Kane (le cyberman solitaire) sortent clairement du lot alors qu’ils ne font que passer. Switchant en mode Capaldi quand ça lui chante, Thirteen n’a plus de personnalité définie et on ne perdrait pas grand-chose à voir Jo Martin reprendre le rôle. Un épisode de révélations de cette trempe sous Davies ou Moffat aurait pu faire des étincelles. Ici nous avons un bon divertissement et des promesses, à l’image d’une saison qui ressemble plus à du Doctor Who que la précédente, mais aussi pas mal de craintes d’un arrêt de la série après une dernière fournée à détruire tout son héritage. La balle est dans ton camp Chris !

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Alors comme ça on maltraite les enfants #balancetascientifique

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