39/ 13- 02 Doctor Who Flux – War of the Sontarans
De Chris Chibnall
Réalisation : Jamie Magnus Stone
Le bouclier des Lupari a bien protégé le TARDIS, mais le Docteur, Yaz et Dan se retrouvent propulsés en 1854 en pleine guerre de Crimée, durant le siège de Sébastopol. Le hic est que les anglais ne combattent pas les russes, mais les Sontaran. Les guerriers ont réussi à profiter de l’action des Lupari contre le Flux pour se faufiler sur Terre. Leur plan est d’investir l’intégralité de notre Histoire, à commencer par la guerre de Crimée. A peine débarqués, Thirteen perd ses compagnons à cause d’un bug temporel. Dan est télétransporté dans son époque (Halloween 2021) où les Sontaran ont établi leur quartier général. il devra se débrouiller pour contrecarrer leurs plans. Yaz se re-matérialise dans le temple d’Antropos, sur la planète Time, dont personne n’avait encore entendu parler, mais où des prêtresses semblent contrôler la stabilité du temps. Elle y rencontre Joseph Williamson, puis Vinder, avant que les bad guys Swarm et sa copine Azule ne viennent tout détruire. Pendant ce temps, Thirteen s’allie avec la célèbre infirmière Mary Seacole pour bouter le Sontaran hors de la planète Terre. Mais le général anglais va t’en guerre missionné ignore la véritable menace que représentent les Sontaran et il engage un combat à mort.
Se situant sur trois fronts, War of the Sontarans est tout aussi éclaté que le premier segment de cette saison Doctor Who Flux. Il ressemble à un faux loner conçu pour réscusciter un vieil ennemi, qui n’a finalement pas grand chose à voir avec le fil rouge. Les Sontaran n’ont fait que profiter du moment propice pour investir notre planète, et ils retourneront d’où ils viennent à la fin de l’épisode. Entre temps, Chris Chibnall aura repris sa formule habituelle des épisodes du passé. On peut mettre à son crédit d’avoir abordé un épisode peu renommé de l’Histoire, la guerre de Crimée, qui opposa les anglais, les français et l’empire Ottoman à la Russie. La critique à charge de l’armée de l’Empire britannique et des généraux est aisée et inévitable, mais cela nous permet de revoir quelques uniformes rouges de sa majesté et des chevaux. Nous pouvons aussi profiter d’une bataille à « moyen spectacle » qui prouve que 20 ans après le Seigneur des Anneaux, le logiciel Massive de WETA Digital n’a pas progressé d’un iota (ou bien Peter Jackson a refilé une mauvaise version à la BBC). Le segment met aussi en vedette la traditionnelle femme remarquable qui a longtemps disparu de l’Histoire. Infirmière anglaise d’origine jamaïcaine, Mary Seacole avait construit le British Hôtel derrière les lignes de la Guerre de Crimée pour le repos et le soin des soldats blessés. Elle possède désormais sa statue au St Thomas Hospital de Londres. Le showrunner ne pourra s’empêcher d’en faire un compagnon d’un épisode du Docteur, dégageant Yaz au passage, comme il a su le faire un bon paquet de fois auparavant. La pauvre Mandip Gil n’aura une fois de plus pas grand chose à faire, si ce n’est recevoir hors champ les mauvais traitements de notre couple cénobite destructeur. Fallait pas être une compagne sous l’ère Chibnall !

On ne peut pas en dire autant du nouveau membre de la Fam’ interprété par John Bishop. Le sympathique Dan se retrouve aussitôt seul au coeur de l’action, face à des dizaines de Sontaran, sans en être particulièrement effrayé. Une promotion bien rapide, mais on ne relève même plus ce genre de choses. Une chose est certaine. Les quelques scènes qu’il partage encore avec Karvanista, son Lupari/Chewbacca, donnent bien envie d’un spin off rien qu’à eux. Pour la plus grande gêne de ceux qui regardent le show depuis plus de 4 ans, le showrunner poursuit sa mauvaise habitude d’introduire de nouveaux éléments importants comme de vulgaires prétextes pour une poignée d’épisodes : Ici la planète temps, dont la Docteure n’a même pas entendu parler (mais elle ne connaît pas grand chose au final, so nevermind). Au final, ce War of the Sontarans se suit sans déplaisir, mais à aucun moment on ne ressent une quelconque implication dans les événements.


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