23rd October Special 2022 – The Power of the Doctor

23rd October Special 2022 – The Power of the Doctor

de Chris Chibnall

Réalisation : Jamie Magnus Stone

Putain 5 ans…ou presque. Le chemin a été long avant la fin de l’ère Chibnall. Devant une série interchangeable et moralisatrice, qui avait perdu 80% de son ADN, la question d’arrêter ces chroniques s’est maintes fois posée. Puis il y’eut la curiosité malsaine de savoir comment le showrunner allait s’en sortir après avoir envoyé voler les fondations du Docteur. Et après tout, elle n’était pas si mal cette première incarnation sortie du chapeau. Puis il y’eut le grand n’importe quoi de Doctor Who Flux qui a un peu sauvé la mise du père Chibnall et de sa treizième Docteur. Et finalement elles sont passées ces cinq ans, et les chroniques sont toujours là. Faut-il sabrer le champagne sur le crépuscule de la treizième Docteur et regarder sa montre en attendant la réincarnation en Ncuti Ngatwa (en plus ça dure 87 mn) ? Jodie Whittaker n’est pas à blâmer, et il est certain qu’elle aurait pu briller nettement plus si on lui avait donné un peu de grain à moudre. Mais ce n’est toujours pas elle qui assure le show pour son dernier round. Elle s’est assurée les services d’un ensemble cast de choix, un mix de docteurs et de compagnons survivants (mais plus très frais) de l’ère classique, quelques têtes connues de son run – dont la fidèle Yaz – et Sasha Dhawan, aka l’incarnation du Maître dont on ne sait toujours pas d’où elle vient. The Power of the Doctor est le show du Maître dans tous les sens du terme, et pour cause, il raconte comment le Maître a provoqué l’incarnation de la Docteure pour qu’elle s’incarne en lui…

Le type qui part juste avant le meilleur. Pfff

Une escouade de cybermasters attaque un train de l’espace. Thirteen, Yaz et Dan parviennent à sauver l’équipage, mais il échouent à sauver une fillette, qui est en fait une source d’énergie ultra-puissante qui servira les desseins du Maître (on ne le sait pas encore, mais on s’en doute). Dan a failli mourir durant le sauvetage. Il prend conscience du risque s’il continue à suivre Thirteen, et il décide de rentrer chez lui. Curieuse façon de remercier un compagnon que de le virer juste avant la dernière aventure. La décision paraît d’autant plus absurde que Chris Chibnall ramènera Vinder et Graham pour faire ce qu’il aurait pu faire, mais en moins drôle. Bref…

Pendant ce temps, un Dalek renégat propose à Thirteen de lui délivrer le secret qui tuera tous les Daleks. Tegan, que l’on avait plus vue depuis 1984, reçoit une miniature d’Ashad, le cyberman solitaire. Comme elle n’a pas vu les dernières saisons, elle ne voit pas venir un cheval de Troie du Maître. Elle contacte Ace, qu’on avait plus vue depuis la dernière aventure des classiques. Les deux rejoignent UNIT et Kate Stewart, parcequ’il y’a un autre problème : les plus célèbres toiles de la création ont été retirées de leur musée parcequ’elles affichent désormais toutes le visage de Raspoutine. Et bien non, ce n’est pas Raspoutine, mais le Maître, qui s’est pointé en 1916 chez les Romanov pour mener à bien son plan, dont voici le résumé : Avec la complicité des Daleks, des Cybermen et d’une énergie emprisonnée appelée le Qurunx (la petite fille du train), il veut supprimer l’humanité en faisant entrer en éruption tous les volcans de la Terre de façon simultanée. Il y’a bien une raison à ce qu’il fasse ça en 1916, mais déjà on en a plus grand chose à faire de ce plan. Il semble n’avoir été organisé que pour nous amener à la meilleure scène du run de Chris Chibnall : le Maître déguisé en Raspoutine, danse sur le « Rapustin » de Boney M devant une assemblée de Daleks et de Cybermen qui ne savent plus trop pourquoi ils se trouvent là.

Incroyable.

Nous voilà tout entier acquis à la cause de Sacha Dhawan, mais bien essayé Sacha ça ne te fera pas passer devant Missy. Le Maître annonce ensuite à Thirteen qu’il va assister à la destruction de l’humanité en étant le Docteur. Il a trouvé un moyen d’hijacker sa prochaine incarnation, et il parvient effectivement à devenir cette quatorzième incarnation. Enfin, pas tout à fait, car pendant qu’il s’éclate dans son nouveau costume, Thirteen se trouve dans des limbes, à deux pas de glisser dans l’oubli. Elle est accueillie par la conscience du Docteur, représentée par les Docteurs des classiques qui ne sont pas encore morts, et David Bradley (qui a récupéré la licence du premier Docteur). Ils lui disent qu’elle peut encore sauver le Docteur avant qu’il ne tombe dans l’oubli et qu’il devienne le Maître. En somme, une belle allégorie de cette ère Chibnall. A deux pas de tomber dans l’oubli, Doctor Who peut-il renaître et redevenir intéressant, sans que le maître ne vienne sauver la mise ? Heureusement il y’a cette bonne vieille Yaz qui a acquis des supertalents avec le TARDIS dans les scènes coupées de ses aventures. Avec l’aide de la « famille » élargie du Docteur, elle parviendra à interrompre la régénération 14 et tous pourront empêcher que les volcans n’éruptent sur notre bonne vieille planète de 2022.

Yaz n’acceptera pas que sa bien aimée devienne un gros macho mégalomane

Cette régénération est une meilleure idée que le plan des volcans qui éruptent tous en même temps, car elle permet in extremis à Chris Chibnall de prouver qu’il se trouve dans la continuité de la série classique. Le costume du Maître/Docteur, qui a choisi des attributs de chacune des précédentes incarnations est irrésistible. L’idée de cette conscience holographique qui apparaît à chacun des compagnons et prend la forme du Docteur qui a été le leur, arrive à faire sens, au-delà de la charge émotionnel qu’elle apporte à ceux qui ont connu les aventures de Tegan/Five et de Ace/Seven. Parmi les meilleures compagnes du Docteur, elles retrouvent l’espace d’un échange un peu de ce qu’elles ont vécu. C’est un beau cadeau pour elles, et aussi pour l’auteur de ces lignes qui n’en avait jamais assez d’entendre Five lancer son « Braveheart Tegan » ou qui fondait à chaque fois qu’Ace appelait son Docteur « professeur« .

On l’aura compris. Chibnall joue sur la corde nostalgique, et il la tire jusqu’au bout. L’épisode se finira même sur un club des « anciens combattants du Docteur » fondé par Graham (il aura au moins servi à ça). Thirteen et Yaz finissent par convoler seules, après que chacun soit revenu chez soi. Il n’y aura pas d’embrassades, ni de déclaration d’amour Davisienne sous fond de Murray Gold (ben oui, Segun Akinola, ça fait déjà 5 ans). Juste le partage d’une glace au clair de Terre. Une belle fin pour une romance platonique. Thirteen aura droit quand à elle à la régénération la plus sereine de tous les Docteurs. Et…surprise (mais seulement si vous avez coupé toutes vos notifications des réseaux sociaux et si vous arrêtez de lire cet article), la quatorzième régénération ne sera pas le Maître, ni Ncuti Gatwa comme annoncé, mais David Tennant ! Le Russell T.Davies sait très bien où il met les pieds, et qu’il n’y a que le meilleur des Docteurs qui puisse faire revenir les téléspectateurs qui ont lâché. La condition qu’il faut pour qu’il puisse lancer les festivités du soixantième anniversaire. De son côté, Chris Chibnall part sur une bonne note avec ce gros nawak sympathique.

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