30 / 4-03 Planet of the Oods
De Keith Temple
Réalisation : Graeme Harper
Le Docteur amène Donna en l’an 4126, ère du deuxième grand empire humain, sur une planète glaciaire où vivent les Oods. Et comme un grand empire humain ne présage rien de bon, les Oods sont vendus aux humains pour les servir. mais quelque chose s’apprête à changer la donne. Des Oods à l’œil rouge se mettent à tuer leurs maîtres et une rage semble prendre le contrôle de nombre d’entre eux. Les voyageurs devront aider les opprimés à se défaire de leurs chaînes car Mr. Halpen dont la famille tient l’industrie depuis des générations, n’entend pas que les choses changent.
Donna Noble, émue par le chant des Oods captifs du talentueux Murray Gold
Doctor Who rencontre Spartacus dans ce sympathique épisode, un peu plus rentre-dedans que la normale dans son discours (on se croirait presque dans la période 70’s). On connaît déjà les Oods, créatures télépathes apparus dans l’excellent double épisode The impossible Planet/ The Satan Pit .Mais on n’avait pas eu le temps d’explorer alors les raisons de leur esclavage. Donna apprendra à ses dépens que l’homme ne changera pas dans le futur. Ces humains du futur, toujours aussi bon commerciaux, prétendront que les Oods sont nés pour servir alors qu’ils leur enlèvent le cerveau et les empêchent de communiquer, enfermant leur fonction de télépathie. Heureusement, le temps a réveillé leur conscience collective et la révolte est en marche. Planet of the Ood n’élude pas l’esclavage moderne (Le Docteur demande à Donna qui a fabriqué ses vêtements) et met en exergue la lâcheté des subordonnées qui font perdurer le système pour leur propre intérêt. L’épisode est désordonné, il manque un peu de rythme, mais il comporte de beaux moments, tels la poursuite de Ten avec une grue ou cette chanson de la captivité que le Docteur laisse entendre à Donna pendant quelques secondes. Le sort final réservé à Halpen (Tim McInnerny, parfait en cadre sup bourré de certitudes) est aussi une bonne trouvaille habilement glissée dans le scénario. Une ironie du sort qui précède District 9 de quelques mois. Ces meilleurs moments prennent encore plus d’ampleur avec les visionnages.
Le Ood, toujours prêt à tenir la chandelle
Catherine Tate fait encore une fois honneur à son personnage, qui s’élève très vite au niveau du compagnon chevronné. Donna est toujours enthousiaste et volontaire, astucieuse et complémentaire du Docteur, mais on voit qu’elle porte en elle les plaies d’une vie qu’elle cherche à tout prix à quitter. Le ton pessimiste de l’épisode s’effacera ensuite dans un chant d’espoir rappelant celui de l’épisode Gridlock. Les Oods rendront hommage au nouveau couple Donna/ Docteur en insinuant que le chant du dixième Docteur se terminera bientôt, car tous les chants se terminent un jour ! L’épisode est le premier de l’année dans l’ordre de production (tournage en août 2007), mais la team Davies savait déjà que Ten, et eux-mêmes par la même occasion, n’iraient pas plus loin que quelques spécials l’année suivante. Mais ils ne savaient pas encore que Moffat reprendrait la main. Le thème de Rose retentit sur quelques courtes secondes…Etrange. Aussi étrange que ces abeilles qui disparaissent.
Les masques vont tomber
N : 8
IM : 7
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