7-02 Doctor Who and the Silurians
De Malcolm Hulke (7 épisodes)
Réalisation : Barry Letts
UNIT est appelé pour enquêter sur de mystérieux problèmes de santé et une attaque dans une centrale nucléaire atypique logée près de cavernes. Confronté aux réticences du propriétaire des lieux, le Dr. Lawrence, le Brigadier appelle Le Docteur et Liz à la rescousse. Le Docteur ne tarde pas à être en contact avec un reptile qui semble venir de l’endroit où se nichent les agresseurs, les Siluriens. Un peuple qui habita la Terre avant les humains et qui dut se terrer dans des abris souterrains par peur de la lune. Revenus à la vie grâce à l’énergie de la centrale, ils comptent bien revendiquer la Terre. Le Dr. Quinn (un homme médecin), qui souhaite négocier les secrets scientifiques de leur civilisation en enlevant un des leurs, apprendra à ses dépens qu’on ne plaisante pas avec les reptiles intra-terrestres. Le Docteur tente malgré tout d’éviter une guerre ouverte en se faisant médiateur alors même que les soldats de Unit progressent dans les caves des Siluriens. Il trouve en leur chef, un scientifique, un allié de circonstance.
BOO!
Maintenant que le Docteur est condamné à rester sur Terre, il faut trouver une manière d’éviter la routine de l’invasion extraterrestre. L’invasion intraterrestre semble être une bonne parade. Nous voici donc dans un arc en sept parties consacré à la première espèce qui vient de sous la Terre : Les Siluriens. Nous retrouverons cette espèce dans le double épisode The Hungry Earth / Cold Blood écrit par Chris Chibnall pour les besoins de la première saison du run de Steven Moffat (et de Matt Smith), ainsi que la plupart des idées developpées dans cet épisode. Les Siluriens ont le sang-froid reptilien, il s’agit d’une civilisation avancée, le Docteur se pose en casque bleu et tente de négocier une partie du territoire avec le chef et il y’a des deux côtés des tentations de recourir à la violence. La revendication d’un territoire par deux peuples distincts qui l’ont chacun habité rappelle bien des exemples historiques ou contemporains de cet épisode. La résolution par la négociation que prône le Docteur et que soutient Liz semble être déjà un sujet qui divise. Le Docteur et le Brigadier auront ainsi leurs premiers désaccords et l’arc se résoudra amèrement par l’anéantissement, sur ordre de Lethbridge Stewart, des caves des Siluriens. Un acte qui devrait porter un coup à son amitié avec le Docteur.
Le Brigadier reconverti en standardiste
L’arc ne se borne heureusement pas à faire des aller-retour entre les souterrains et la centrale. Le scénariste Malcolm Hulke enrichit l’affrontement larvé des deux civilisations d’une épidémie lancée par les Siluriens pour supprimer tous les humains, qui se propagera jusqu’à Londres et au-delà. Cela ne suffit pas à maintenir la tension sur la durée des sept épisodes, le dernier étant de trop, mais l’ensemble est particulièrement agréable à regarder et au final plus riche que son remake. La noirceur de la conclusion et la variété des thèmes abordés compense le look cheap des Siluriens, l’absence de variété des décors de leur antre et cette manie de terminer chaque épisode par une menace de mort pour l’un des héros. Jon Pertwee est convaincant, mais le TARDIS manque, d’autant plus que le Docteur semble l’avoir un peu vite remplacé par…une voiture. Notre compagne féministe Liz est pour l’instant bien en retrait.
La scène la plus flippante de l’arc. Si si je vous assure…
N : 7
IM : 6